Depuis plusieurs années, la compagnie publique chargée des hydrocarbures en Tunisie est sous-performante. Outre son inefficacité opérationnelle, la corruption reste l’un des plus importants défis.
En Tunisie, le président Kaïs Saïed (photo) s’est prononcé, jeudi 16 mars 2023, sur la situation de l’industrie pétrolière locale en lien avec les différentes mesures que son gouvernement essaie de mettre en œuvre pour « assainir » les caisses publiques.
Suite à une rencontre qu’il a eue avec Dalila Chebbi Bouattour, le patron de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), le dirigeant tunisien a exprimé sa volonté d’éliminer des actes de corruption qui la gangrènent.
« Je suis en train de suivre de nombreux dossiers de propagation de la corruption dans ce secteur et plus particulièrement dans cette entreprise. Il faut assainir cette entreprise puisque nous travaillons à assainir les institutions et les administrations publiques », a déclaré le président Saïed. L’objectif étant, soutient-il, de s’assurer « qu’aucune partie ne s’accapare une partie des richesses [de la Tunisie, Ndlr] au détriment des autres ».
Un rapport produit par la société a révélé qu’en 2022, la production des blocs pétroliers qu’elle exploite a chuté de 12 % par rapport à l’année précédente. Ceci pendant que celle des périmètres gaziers a reculé de 6 %.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin