Depuis 2020, le gouvernement a introduit en 2020 une taxe sur les exportations de platine non raffiné, afin de favoriser la transformation locale. L’entrée en vigueur de la mesure a cependant été reportée, en attendant la mise en service d’installations pouvant traiter la production.
Au Zimbabwe, la Chambre des Mines a soumis au gouvernement une proposition visant à reporter d’un an la taxe sur les exportations de concentré de platine censée entrer en vigueur en janvier 2024. C’est ce que rapporte Bloomberg mardi 14 novembre, précisant que cette demande s’appuie sur le calendrier de développement des raffineries.
C’est en 2020 que les autorités ont annoncé une taxe de 5 % sur les exportations de platine non raffiné, afin d’inciter les compagnies minières à transformer localement leur production. En attendant la construction ou la réhabilitation des raffineries et des fonderies, le gouvernement avait ensuite accordé un délai d’un an aux compagnies avant de mettre en œuvre la taxe. Ce délai a ensuite été prolongé de deux ans. Seulement, les travaux en question n’ont pas encore été achevés.
« Nous demandons un nouveau report de la taxe à l’exportation sur les concentrés de métaux du groupe platine afin de nous aligner sur le calendrier de Zimplats pour l’achèvement de ses projets d’enrichissement », explique la Chambre. Filiale locale d’Impala Platinum, Zimplats a en effet annoncé en octobre 2021 un investissement de 1,8 milliard de dollars sur sept ans, notamment afin d’agrandir ses opérations au Zimbabwe et développer des capacités d’affinage de métaux du groupe du platine.
Pour rappel, le Zimbabwe héberge les troisièmes plus grandes réserves mondiales connues de platine. Dans son plan visant à générer annuellement 12 milliards de dollars dès cette année, le gouvernement compte sur le secteur du platine pour rapporter 3 milliards de dollars.
Cependant, les mineurs de platine sont confrontés à une baisse des prix mondiaux du métal alors que les autorités ont presque triplé cette année la redevance sur le platine, de 2,5 % à 7 %. La Chambre des Mines a donc également demandé une réduction de la redevance à 3 % et un ajustement jusqu’à un maximum de 5 % en fonction de la hausse des prix mondiaux.
Source : Agence Ecofin