Le secteur minier est l’un des piliers de l’économie au Zimbabwe et l’une des principales sources de devises étrangères. Actuellement, une partie de ces devises est reversée aux employés du secteur, en l’occurrence 40 % de leur salaire en dollars US, face à l’effondrement de la monnaie locale.
Au Zimbabwe, le syndicat de travailleurs miniers ZDAMWU (Zimbabwe Diamond and Allied Mineral Workers Union) milite pour que ses membres perçoivent désormais l’entièreté de leur salaire en dollars américains. Selon les détails relayés par la presse locale, la majorité des travailleurs des mines perçoit seulement 40 % de son salaire en dollars américains suivant le modèle de rémunération actuel.
Les revendications des travailleurs s’appuient sur la perte de valeur du dollar zimbabwéen, la monnaie locale, qui réduit considérablement leur pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation générale. Cette situation constitue un frein à leur épanouissement et le syndicat réclame d’ailleurs une revalorisation salariale dans tout le secteur afin de permettre aux employés de mener une vie plus décente.
« Ignorer cet appel au niveau des mines pourrait entraîner une diminution de la production. Les travailleurs sont démotivés en raison des salaires de misère qu’ils touchent actuellement. Nous risquons également de voir une augmentation des accidents dans les mines en raison de la détérioration de l’état mental des travailleurs », prévient Justice Chinhema, secrétaire général du syndicat.
Notons que plusieurs syndicats dans le pays suggèrent déjà une grève nationale pour obtenir des compagnies minières une révision des salaires jugés trop bas. Des sociétés auraient déjà fait un geste en ce sens, mais il resterait en deçà des attentes des travailleurs. Une grève générale dans le secteur minier pourrait être préjudiciable à l’économie nationale tout entière, vu l’importance des Mines dans le pays (plus de 10 % du PIB et 60 % des revenus d’exportations). L’objectif des autorités d’atteindre des revenus miniers annuels de 12 milliards de dollars en 2023 pourrait également s’en trouver compromis.
Source : Agence Ecofin