A l’aube du 30 août, un groupe d’hommes se réclamant des forces de défense et sécurité du Gabon a annoncé l’annulation de l’élection présidentielle du 26 août donnant vainqueur le président en place Ali Bongo. Ils ont également dissous les institutions de la république et fermé les frontières.
L’action du groupe français Eramet a plongé de plus de 20 % pour se négocier à 60,90 euros vers 9h GMT, le 30 août à la bourse de Paris. Cette baisse intervient dans la foulée de l’annonce de la suspension de ses activités au Gabon, alors qu’une tentative de coup d’État est en cours dans le pays d’Afrique centrale où la compagnie minière exploite du manganèse.
Dans un communiqué repris par la presse de l’Hexagone, Eramet a indiqué avoir « mis à l’arrêt » ses opérations en vue de « protéger la sécurité de [son] personnel et l’intégrité de [ses] installations […] suite aux derniers évènements en cours ». Le trafic ferroviaire destiné notamment au transport du minerai, a été suspendu, précise un porte-parole à Reuters.
Eramet détient en majorité la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui exploite notamment dans le pays la plus grande mine de manganèse au monde. La compagnie française emploie quelque 8 000 personnes au Gabon et y a produit 2,6 millions de tonnes de manganèse au premier semestre 2023, en baisse de 27 % en glissement annuel.
Notons que la tentative de coup d’État en cours au Gabon est l’œuvre d’un groupe d’hommes se réclamant des forces de défense et sécurité du Gabon. Ils ont annoncé à la télévision nationale l’annulation de l’élection présidentielle du samedi 26 août dernier, donnant le président Ali Bongo vainqueur. En France, le gouvernement suit la situation avec « la plus grande attention », a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne, alors que Pékin a appelé à « garantir la sécurité » du chef d’État Ali Bongo.
Source : Agence Ecofin