L’Égypte qui est devenue autosuffisante en gaz naturel depuis 2018, est devenue un important hub de réexportation du combustible, grâce au gaz israélien qui est transformé dans ses installations.
Suspendues le 29 octobre dernier pour des raisons non divulguées, les importations égyptiennes de gaz israélien ont repris, mais avec des volumes réduits. C’est ce qu’a rapporté à la presse, un fonctionnaire du ministère égyptien du Pétrole, qui n’a cependant pas mentionné les nouveaux débits.
Pour information, le niveau moyen de gaz israélien importé par l’Égypte est de 800 millions de pieds cubes par jour. Un volume qui est transformé puis réexporté sous forme de GNL. Il faut noter que parfois, en fonction de la demande croissante en Égypte, une partie du gaz israélien est utilisé directement pour la production d’électricité.
Certaines sources proches du dossier, avaient rapporté que l’interruption des exportations pouvait être attribuée à la suspension temporaire par Israël de la production du champ gazier Tamar de Chevron le 9 octobre, deux jours après la reprise des hostilités militaires entre Israël et le Hamas palestinien. L’approvisionnement aurait selon ces mêmes sources, été redirigé vers un gazoduc qui relie l’État hébreu à la Jordanie. Ceci, pour des raisons sécuritaires.
La production de gaz de l’Égypte est tombée cette année à son plus bas niveau depuis trois ans, face à la demande croissante de gaz de la population de 105 millions d’habitants. La situation était telle que le pays a été confronté à des pénuries d’électricité, en particulier pendant l’été, les vagues de chaleur ayant entraîné une augmentation de la demande de refroidissement.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin