La Mauritanie est un des principaux producteurs africains de minerai de fer. Alors que l’or représente une part non négligeable des revenus miniers, sa contribution à l’économie pourrait être plus grande si davantage de mines industrielles entrent en production. Le projet Tijirit est sur cette voie.
En Mauritanie, la compagnie minière Aya Gold & Silver a enregistré de nouvelles avancées dans son ambition de produire de l’or à Tijirit. Dans une mise à jour publiée le 22 août, elle indique en effet l’achèvement d’un programme de forage de 25 176 mètres ayant permis de recouper d’importantes teneurs en or.
« Ces résultats sont importants dans le contexte de la mise à jour des ressources et de l’achèvement de notre étude de faisabilité dans les mois à venir. [Ils] soutiennent le potentiel d’une mine à ciel ouvert et sont complétés par nos travaux métallurgiques préliminaires, qui indiquent des taux de récupération supérieurs à 94 % », explique Benoit La Salle, PDG de la compagnie.
Selon une évaluation économique préliminaire de 2018, le projet Tijirit peut livrer plus de 580 000 onces sur une durée de vie de la mine supérieure à 7 ans. Dans un pays où la production d’or est surtout artisanale, avec la présence d’une seule mine d’or industrielle exploitée par le canadien Kinross à Tasiast, le développement d’une nouvelle mine devrait accroitre la production et les revenus miniers.
En 2021, la Mauritanie a produit 10 000 kg d’or (+ 350 000 onces), dont plus de la moitié à Tasiast, d’après les données de l’ITIE. Selon la même source, les orpailleurs représentent 3 500 kg alors que le reste de la production provient de petites quantités d’or livrées régulièrement par une mine de cuivre exploitée par une filiale du canadien First Quantum.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin