La négociation des contrats de nickel de la Bourse des métaux de Londres a repris lundi la négociation aux heures asiatiques, marquant une étape cruciale dans les efforts visant à réparer le marché après les turbulences sans précédent de l’année dernière.
Le LME espère que les heures élargies augmenteront les volumes de transactions, en facilitant l’arbitrage entre les contrats de Londres et de Shanghai. L’activité sur le marché du nickel est restée bien en deçà des niveaux d’avant la crise, et le manque de liquidités a contribué à des fluctuations occasionnelles des prix.
Les prix ont chuté de 0,2% lundi à 23 420 dollars la tonne à 8h55, heure de Shanghai. Le nickel est le contrat le moins performant du LME jusqu’à présent cette année, avec une baisse de plus de 21 %.
Les acheteurs et les vendeurs de métaux du monde réel utilisent le contrat LME comme référence de prix et prennent également des positions sur la bourse pour se couvrir, ce qui signifie que l’industrie au sens large s’appuie sur le bon fonctionnement du marché LME.
Le contrat de nickel est également confronté à un défi plus fondamental, car la forme raffinée de métal qui est négociée en bourse représente un pourcentage faible et décroissant de la production mondiale totale de nickel. En conséquence, les liens entre les prix LME et les matériaux effectivement achetés et vendus pour fabriquer des batteries en acier inoxydable ou pour véhicules électriques sont devenus de plus en plus tendus.
Cependant, Tsingshan – qui produit de grandes quantités de nickel semi-raffiné – construit actuellement une usine en Indonésie pour fabriquer du métal fini qui pourrait être livré sur le LME, ce qui pourrait l’aider à éviter de se faire prendre dans de futures compressions. Si le nickel raffiné produit par Tsingshan et d’autres sociétés chinoises est inscrit pour livraison sur le LME, cela pourrait également contribuer à relancer les échanges sur le marché du nickel en difficulté.
À l’approche de la réouverture de la journée asiatique, certains commerçants ont exprimé des doutes quant à savoir si cela donnerait vraiment une augmentation significative des volumes, car les échanges sur le marché rival du nickel de Shanghai ont également été martelés depuis la crise. Les deux marchés sont également devenus de plus en plus déconnectés au cours de l’année écoulée.
Le LME a apporté un certain nombre de modifications à ses règles depuis la crise de mars dernier, notamment en imposant des limites de prix quotidiennes.
(Par Mark Burton)
Source : mining.com