Au Kenya, le secteur minier représente à peine 1 % du PIB et les autorités veulent porter cette part à 10 % d’ici 2030. Outre les efforts déjà fournis pour attirer de nouveaux investissements dans le pays, le gouvernement veut aussi lutter contre les mineurs qui ne payent pas les redevances dues.
Au Kenya, le ministère des Mines a lancé début septembre un appel d’offres pour le développement d’un système numérique et automatisé de gestion des redevances minières. Ce nouvel outil viendra pallier les insuffisances de l’actuel système manuel qui conduit les acteurs du secteur minier à éluder ou à sous-payer les redevances dues.
Les ventes de minéraux à l’extérieur sont relativement épargnées, car la nécessité d’une licence d’exportation oblige les mineurs à payer la redevance avant d’obtenir le précieux sésame. Le problème des impayés se pose donc surtout pour les redevances relatives aux minéraux vendus sur le marché local et dues dans un délai de soixante jours à compter de la transaction. Ce délai favorise une faible collecte des redevances selon le ministre qui ne dispose pas des capacités et des ressources adéquates pour faire le travail.
Le nouveau système en ligne sera doté d’une interface mobile permettant aux agents compétents du ministère d’y accéder de n’importe où. Cela facilitera notamment le travail des fonctionnaires qui interviennent sur les exploitations minières artisanales et à petite échelle situées dans des régions reculées du pays.
« La plateforme numérique de gestion des redevances qui doit être mise en place devrait permettre une gestion efficace des redevances, favorisant ainsi la responsabilité, la transparence et l’établissement de rapports, qui sont indispensables », indique l’appel d’offres consulté par l’Agence Ecofin.
Pour rappel, la contribution du secteur minier au PIB du Kenya est de l’ordre de 1 %. L’exploitation minière dépend encore largement de l’exploitation artisanale de l’or d’une part, et des sables minéraux exploités dans la région de Kwale par l’australien Base Resources d’autre part.
Le pays dispose cependant d’autres richesses comme le cuivre, le graphite, le coltan, les éléments de terre rare, le manganèse, l’uranium. Leur exploitation pourrait rapprocher le gouvernement de son objectif de porter la part des Mines dans le PIB à 10 % d’ici 2030.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin