Les États-Unis ont lancé une offensive sur le secteur minier africain depuis quelques mois. Largement distancé par la Chine dans ce domaine, Washington multiplie les partenariats avec la Zambie et la RDC notamment, dans le but d’obtenir les métaux indispensables à la transition énergétique.
Les États-Unis négocient avec l’Arabie saoudite un accord pour investir dans l’exploitation minière en RDC, en Guinée et en Namibie. C’est ce qu’ont rapporté dimanche 10 septembre plusieurs médias américains, reprenant une information du Wall Street Journal.
Selon des sources proches du dossier, le royaume saoudien soutiendrait l’une de ses entreprises pour un investissement de 15 milliards de dollars destiné à acquérir des participations dans les mines situées dans les pays suscités. Les États-Unis pourraient ensuite acheter une partie de la production de ces mines contrôlées par l’Arabie saoudite.
Si aucune source officielle n’a encore confirmé l’information, notons qu’une telle initiative s’inscrirait parfaitement dans l’agenda américain sur les minéraux verts en Afrique. Longtemps resté en retrait dans le secteur minier africain, notamment par rapport à la Chine, l’Oncle Sam a entamé une offensive sur le continent ces derniers mois, afin de sécuriser le cuivre, le cobalt ou le lithium nécessaire à la réussite de sa transition énergétique.
La semaine dernière, deux annonces ont d’ailleurs été faites en ce sens, en l’occurrence le soutien des États-Unis, en partenariat avec l’Union européenne, a l’extension du corridor de Lobito jusqu’en Zambie. Il s’agit d’un chemin de fer reliant les mines de cuivre et de cobalt du sud de la RDC au port de Lobito en Angola, en vue de leur exportation vers les marchés internationaux. De même, Washington a annoncé un prêt de 150 millions de dollars pour la plus grande mine de graphite d’Afrique, Balama au Mozambique.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin