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Pour diversifier son mix énergétique dominé par le gaz et le pétrole, l’Algérie prévoit désormais des investissements massifs sur les segments de l’hydrogène vert et de l’énergie solaire.

L’Algérie prévoit d’investir 20 à 25 milliards de dollars US dans la production d’hydrogène vert, a annoncé le directeur général des études économiques et de la prospective au ministère algérien de l’Énergie et des mines, Miloud Medjalled, le 23 février.

M.Medjalled, qui s’exprimait sur les ondes de la radio d’État, a expliqué que ces investissements visent à « développer la filière de l’hydrogène vert afin d’apporter des solutions énergétiques complémentaires». Il a également révélé que le gouvernement prévoit de multiplier par 30 sa capacité solaire installée pour la porter à 15 000 mégawatts en 2035 contre 500 mégawatts seulement actuellement.

Le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach avait signé, en décembre 2022, un accord avec le groupe énergétique allemand VNG AG pour construire des usines d’hydrogène et d’ammoniac verts en Algérie, en se basant notamment sur l’énorme potentiel du pays dans le domaine des énergies renouvelables.

Pus grand pays africain par sa superficie, l’Algérie bénéficie de 2 000 à 3 000 heures d’ensoleillement par an dans son désert qui couvre 80% de la superficie du pays, et dont la température de surface est la plus élevée au monde.

En théorie, ce territoire désertique pourrait générer à lui seul plus de 169 400 térawatts-heure (1 térawatt-heure =1 000 000 mégawatts), soit 5 000 fois la consommation nationale annuelle d’électricité, selon un rapport publié en septembre 2022 par la fondation allemande Friedrich-Ebert.

La forte dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures, qui représentent 93,6% des recettes d’exportation et environ 50% du budget de l’État, a jusque-là empêché le pays d’exploiter son énorme potentiel dans le domaine des énergies renouvelables.

Source : Agence Ecofin

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