Le Kenya héberge un important projet pétrolier dans le bassin de South Lokichar, au nord du pays. Les plans de développement de ce périmètre opéré par Tullow Oil sont en cours de révision.
Kiraitu Murungi (photo), le responsable de la National Oil Corporation of Kenya (NOCK), a appelé, mardi 6 juin, le président William Ruto, à mettre en œuvre une politique d’investissements massifs dans les activités de recherche et de production d’hydrocarbures à travers le pays.
Le responsable pense que cette démarche serait une solution pour lutter contre le fardeau de la dette publique. À titre d’exemple, les ressources pétrolières du bassin de Lokichar pourraient générer quelque 8 milliards de dollars à l’État. Suffisant selon le patron pour sortir le Kenya de la dépendance financière et énergétique.
« Les experts nous disent que l’actif du champ de Lokichar est quantifié à 472 millions de barils récupérables. Avec la participation de l’État de 22,5 % dans le contrat de partage de la production, le pays devrait gagner 8 milliards de dollars au prix actuel de 80 dollars le baril. Nous pouvons faire beaucoup avec cet argent », a déclaré Murungi lors d’une conférence à Nairobi.
Le patron de la NOCK a exprimé son souhait de voir la gouvernance Ruto s’écarter de la politique énergétique mise en œuvre par l’administration précédente, celle de l’ex-président Uhuru Kenyatta. Le gouvernement de ce dernier serait selon lui responsable de la stagnation des opérations de prospection pétrolière et gazière au Kenya, « en raison d’un manque d’intérêt, d’une négligence officielle et d’un manque d’investissement ».
Cette position n’est plus tenable d’après Murungi. Il estime que les ressources en pétrole et en gaz sont encore vitales pour répondre aux besoins énergétiques des populations et soutenir le développement du Kenya qui est l’un des pays les plus pauvres du globe. Ceci, malgré une tendance générale portée vers la sortie de l’exploitation des hydrocarbures.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin