Deuxième producteur mondial de manganèse, le Gabon cherche à diversifier son secteur minier en exploitant les autres ressources de son sous-sol, notamment le minerai de fer. Deux groupes australiens accompagnent déjà l’Etat dans cette démarche, Genmin à Baniaka et Fortescue à Belinga.
L’australien Fortescue Metals Group investira 200 millions $ pour le développement du projet de fer Belinga sur la période 2023-2024. C’est ce qu’a déclaré la compagnie minière à l’issue de la cérémonie de signature de la convention minière et du pacte d’associés relatifs à ce projet mardi 7 février à Libreville, la capitale du Gabon.
Selon les détails obtenus par l’Agence Ecofin, ce document donne à Fortescue et à son partenaire émirati, Africa Transformation and Industrialization Fund basé à Abu Dhabi, un intérêt de 90 % dans Ivindo Iron, la société gabonaise qui détient le projet Belinga. Conformément au code minier, l’État gabonais conservera une participation gratuite de 10 % dans ladite société.
Fortescue table sur une production annuelle allant jusqu’à 2 millions de tonnes, même si le potentiel du gisement permet de viser plus haut. L’exploitation devrait commencer au second semestre 2023 avec des mines à ciel ouvert et la production sera transportée par camion et rail jusqu’au port minéralier d’Owendo pour expédition. 800 emplois directs seront générés au troisième trimestre 2023, grâce à ce projet.
Pour rappel, l’État gabonais fonde de grands espoirs sur l’exploitation du minerai de fer, non seulement à Belinga, mais aussi à Baniaka, afin de diversifier un secteur minier actuellement dominé par le manganèse.
Emiliano Tossou
Source: Agence Ecofin