Récemment, l’Égypte a dû restreindre ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) pour répondre à la hausse de la demande énergétique locale.
En Égypte, Tarek el-Molla, le ministre du Pétrole et des Ressources minières a annoncé mercredi 19 juillet que les exportations de la production égyptienne de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient reprendre à l’automne, soit entre septembre et novembre.
La nouvelle intervient dans un contexte où le pays pétrogazier avait dû limiter ses expéditions de GNL en raison des exigences énergétiques imposées par l’été. Une période au cours de laquelle l’essentiel de la production gazière est utilisé pour répondre aux besoins locaux en électricité.
D’après le ministre, la reprise envisagée des exportations égyptiennes de GNL devrait renforcer les approvisionnements énergétiques à destination des consommateurs d’Europe et d’Asie dont les demandes augmentent à l’approche de l’hiver.
Seulement, certains analystes doutent des capacités de l’Égypte à honorer cet engagement. En effet, tout au long du mois dernier, aucune expédition gazière n’aurait quitté les terminaux d’exportation égyptiens. Et jusqu’ici, une seule cargaison de combustible a été expédiée par le pays. Si cette situation n’est officiellement pas liée à des difficultés de production, certaines sources évoquent des problèmes d’infiltration d’eau dans l’immense champ gazier de Zohr.
Ceci étant, des experts comme BMI Research, une filiale de Fitch Solutions, anticipent une baisse de la production gazière de l’Égypte. Celle-ci devrait ainsi chuter de 4 % d’ici la fin de l’année, pour atteindre son niveau le plus bas en trois ans.
Pour Leo Kabouche, analyste chez Energy Aspects Ltd, une compagnie basée à Londres (Angleterre), la suspension des exportations de gaz en Égypte ne traduit pas seulement une hausse de la demande locale en combustible. Elle met également en exergue « la tendance à la baisse de la production dans les champs de gaz égyptiens, en particulier celui de Zohr ». Une situation qui pourrait compromettre le plan annoncé en février, d’augmentation des livraisons gazières égyptiennes destinées au marché européen.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin