Les responsables congolais sont divisés sur l’opportunité d’introduire des restrictions à l’exportation, alors que les technologies de batteries de véhicules électriques sans cobalt se développent rapidement.
La République démocratique du Congo (RDC) a demandé l’avis de plusieurs organisations industrielles internationales et organismes de recherche étrangers sur la possibilité d’introduire des quotas d’exportation de cobalt pour provoquer une remontée des prix de ce minerai critique, a rapporté Bloomberg ce jeudi 11 avril 2024, citant des sources proches du dossier.
Lors d’un Conseil ministériel tenu en février, le président congolais Félix Tshisekedi avait demandé au Premier ministre de l’époque, Sama Lukonde, d’examiner « la nécessité d’introduire des quotas d’exportation ou toute autre mesure permettant d’obtenir un prix équitable pour le cobalt, en chargeant un organisme de régulation d’aider à concevoir des stratégies possibles », a-t-on précisé de même source.
Les responsables congolais impliqués dans l’industrie minière sont cependant divisés sur l’opportunité d’introduire des restrictions à l’exportation, selon les sources citées par Bloomberg. Certains y voient une réponse nécessaire à l’offre excédentaire, tandis que d’autres craignent que cela ne rende le cobalt moins intéressant pour son utilisation dans les batteries alors que les batteries de véhicules électriques ne contenant pas ce minerai sont de plus en plus populaires.
Les prix du cobalt ont chuté d’environ deux tiers depuis la mi-2022, en raison notamment d’une offre mondiale supérieure à la demande.
La RDC accapare environ 70% de la production mondiale de cette matière.
Source : Agence Ecofin