Entre septembre et octobre, le négociant belge de diamants HB a été secoué par le départ puis le retour de l’un de ses dirigeants, et la rupture d’un contrat longue durée avec le producteur de diamants Lucara. Des évènements qui ont remis en question l’accord annoncé avec le Botswana.
Au Botswana, le gouvernement procède actuellement à des vérifications préalables avant de finaliser un accord avec HB Antwerp. Le premier producteur mondial de diamants par la valeur cherche en effet à entrer au capital du négociant belge de diamants, afin d’accroitre les revenus générés par l’exploitation de ses pierres précieuses.
Selon l’accord annoncé en mars dernier, HB obtiendra 10 % des diamants vendus par le négociant national de diamants Okavango Diamond Company (ODC) sur une période de cinq ans. En échange, le gouvernement botswanais prendra une participation de 24 % au capital de HB.
« Un processus de due diligence juridique et commerciale détaillée est en cours pour finaliser l’accord », a expliqué lundi 6 novembre le président Mokgweetsi Masisi, lors d’un discours sur l’état de la nation relayé par Reuters.
Il faut souligner que la due diligence menée sur HB intervient après une période assez tumultueuse au sein de la société belge. En septembre, le négociant a en effet enregistré le départ de la direction d’Oded Mansori, un des associés fondateurs, avant de voir quelques semaines plus tard le producteur de diamants Lucara rompre un accord de 10 ans conclu en 2022. Début octobre, HB a finalement réintégré M. Mansori au sein de l’équipe de direction.
Pour rappel, l’annonce de l’accord avec HB répondait à une volonté du gouvernement botswanais de diversifier ses partenaires, à un moment où les négociations avec son partenaire historique De Beers piétinaient. Depuis, les deux parties ont conclu un nouvel accord faisant passer le volume de diamants alloué à ODC de 25 à 30 % dans un premier temps, puis à 40 % au bout de cinq ans et à 50 % à la fin du contrat de 10 ans.
Source : Agence Ecofin