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SOMISEN

Chronique : L’ancienne économie entraîne une baisse des métaux de base au premier semestre 2023

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Le secteur manufacturier chinois s’est contracté pour le troisième mois consécutif en juin.

L’indice officiel des directeurs d’achat (PMI) s’est établi à 49,0, une légère amélioration par rapport au mois de mai, mais toujours sous la barre des 50 points qui sépare l’expansion de la contraction.

Pris ensemble, les PMI suggèrent que le secteur des usines géantes chinoises a du mal à maintenir son élan de début d’année et que les métaux de base en paient le prix.

L’année a commencé avec de fortes attentes d’un rebond chinois survolté après les confinements stricts de l’année dernière, mais cela ne s’est pas produit.

En effet, la faiblesse s’est étendue au-delà de la Chine, l’Europe et les États-Unis connaissant également des ralentissements manufacturiers.

L’indice London Metal Exchange (LME) des métaux de base est passé d’un sommet de janvier de 4 356 à 3 704.

Les prix seraient probablement encore plus bas s’il n’y avait pas de solides canaux de demande verte et des stocks visibles obstinément bas.

Indice LME des métaux de base
Indice LME des métaux de base

Ancienne vs nouvelle économie

Qu’est-il arrivé au super cycle des métaux ?

En fait, il existe de nombreuses preuves que les secteurs de la transition énergétique tels que l’investissement dans le réseau se portent très bien.

Les dépenses de la Chine pour son réseau électrique national ont légèrement diminué au cours de la période 2015-2020, mais 2021 a marqué un revirement, les investissements augmentant encore en 2022 et le rythme s’accélérant cette année, selon les analystes de Citi.

Les dépenses du réseau ont augmenté de 11 % au cours des cinq premiers mois de 2023 et ont été l’investissement de janvier à mai le plus élevé depuis 2017, note Citi.

Cela devrait être une bonne nouvelle pour les métaux comme le cuivre et l’aluminium.

Le problème est que les canaux de la demande verte ne font que compenser la faiblesse de longue date du secteur immobilier chinois, qui est le principal moteur de la demande de métaux du pays depuis plus d’une décennie.

L’impact des problèmes immobiliers de la Chine est évident sur les marchés du minerai de fer doux et ferreux, les produits sidérurgiques tels que les barres d’armature étant particulièrement exposés à une activité de construction réduite.

Performance relative des métaux au LME au S1 2023
Performance relative des métaux au LME au S1 2023

Faiblesse relative

Un seul métal de base du LME a résisté à la tendance généralement plus faible au premier semestre.

L’étain a clôturé le mois de juin à 26 787 $ la tonne métrique, en hausse de 7,5 % par rapport au début de janvier. L’étain a été pris dans une autre forte pression, la prime en espèces sur le métal sur trois mois fléchissant à 1 704 dollars la tonne métrique en juin, la plus large depuis la fin de 2021.

Le cuivre était essentiellement inchangé à la fin du mois dernier par rapport au début de l’année et les quatre autres composants de l’indice LME se sont tous échangés en juin à des niveaux inférieurs.

Le nickel et le zinc ont été particulièrement touchés, chutant respectivement de 34 % et 21 % sur les six premiers mois de 2023.

Les deux métaux partagent un récit d’offre excédentaire, bien que le zinc soit tombé à un niveau qui cause désormais de réelles souffrances à certains producteurs.

Le suédois Boliden a annoncé le mois dernier la suspension des opérations de sa mine de Tara en Irlande en raison de ce qu’il a qualifié de « pertes énormes et insoutenables ».

Les considérations de la courbe des coûts peuvent limiter la baisse du zinc à partir d’ici, mais il est peu probable qu’il en soit de même pour le nickel, qui est alourdi par une augmentation de la capacité de production indonésienne.

Pas que vous le sachiez grâce aux stocks de nickel du LME, qui ont chuté de 16 872 tonnes métriques, soit 32 %, au cours des six premiers mois de 2023.

Le problème du nickel est que la poussée de la production indonésienne se présente sous une forme de métal qui n’est pas livrable ni au LME ni au Shanghai Futures Exchange.

Le pari est que l’explosion de la production de classe II finira par se répercuter sur le marché du métal de classe I qui est négocié sur les deux bourses. Le moment exact de ce croisement reste un sujet de discussion clé sur le marché du nickel.

Stocks faibles

Il n’y a pas que le nickel qui se négocie dans un environnement de faibles stocks.

Les stocks de cuivre du LME ont également baissé de 18 850 tonnes sur le premier semestre à 69 700 tonnes, dont la moitié est annulée et en attente de chargement physique.

Le zinc et le plomb ont récemment vu plus d’arrivées dans le système d’entrepôt LME, mais les augmentations ont été modestes et pas encore suffisantes pour générer une reconstitution soutenue des stocks à partir de niveaux extrêmement épuisés.

En effet, les stocks de zinc du LME ont connu une activité d’annulation accrue au cours des deux dernières semaines, 20 % des stocks enregistrés attendant désormais d’être chargés.

L’inventaire total du LME de tous les métaux a augmenté de 124 000 tonnes métriques au cours des six premiers mois de 2023, reflétant en grande partie une augmentation nette de 94 000 tonnes métriques de l’inventaire d’aluminium.

Cependant, le tonnage ouvert a augmenté d’un niveau plus modeste de 91 500 tonnes métriques, ce qui témoigne des taux d’annulation toujours élevés observés dans plusieurs des principaux contrats de métaux de base.

Les stocks d’échange restent un signal anticonformiste clé dans l’environnement de récession plus large et dissuadent les paris baissiers plus agressifs.

Tous les métaux de base du LME, à la seule exception du nickel, ont connu des tensions temporelles à un moment donné cette année.

En attendant la Chine… encore

Les métaux industriels, semble-t-il, ne peuvent pas encore se libérer de leur dépendance vis-à-vis des moteurs de l’ancienne économie chinoise tels que l’immobilier et les exportations.

Même le super-haussier Goldman Sachs a été contraint de tempérer ses prévisions de prix face à ce qui menace d’être un ralentissement synchronisé de l’activité manufacturière mondiale.

« Le potentiel d’une dynamique haussière soutenue des prix sera probablement lié à une amélioration de la dynamique des données d’activité en Chine », a déclaré la banque dans une note de recherche du 23 mai.

Ce qui laisse les marchés des métaux espérer, une fois de plus, que les décideurs chinois augmenteront les dépenses d’infrastructure pour échapper au piège actuel de la faible croissance.

Le super-cycle vert commence peut-être à prendre forme mais n’est pas encore assez fort pour que les métaux atteignent la vitesse de fuite de l’ancien cycle industriel.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Andy Home, chroniqueur pour Reuters.)

(Édité par Alexander Smith)

Source : mining.com

Colonne : Les exportations australiennes de métaux de transition énergétique vers le charbon thermique en tête

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Les exportations australiennes de nouveaux métaux énergétiques devraient augmenter en valeur au-dessus de celles du charbon thermique, le combustible polluant qui a été le pilier de la production d’électricité dans une grande partie de l’Asie.

Les exportations de métaux utilisés dans la transition énergétique devraient rester supérieures à 40 milliards de dollars australiens (26,6 milliards de dollars) au cours de l’exercice qui a débuté le 1er juillet, selon le dernier rapport trimestriel du ministère australien de l’Industrie, des Sciences et des Ressources.

L’Australie est le plus grand exportateur mondial de lithium, un métal clé pour batteries, et se classe au quatrième rang des exportations de cuivre.

C’est aussi le premier producteur mondial de bauxite, la matière première clé de l’aluminium, et le troisième producteur de manganèse et le cinquième de nickel.

L’Australie est le deuxième exportateur mondial de charbon thermique derrière l’Indonésie et le premier exportateur de charbon à coke, principalement utilisé pour fabriquer de l’acier.

Le pays est également le plus grand exportateur mondial de minerai de fer, le plus grand exportateur net d’or et rivalise avec les États-Unis et le Qatar en tant que premier expéditeur de gaz naturel liquéfié (GNL).

Alors que les exportations de métaux pour batteries devraient dépasser celles du charbon thermique au cours de cet exercice, le moteur n’est pas l’augmentation des volumes d’expéditions de métaux ou la diminution des exportations de charbon.

Le principal facteur est plutôt une baisse attendue du prix du charbon thermique maritime, alors que la flambée des prix causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’estompe.

Le gouvernement s’attend à ce que le volume des exportations de charbon thermique augmente en 2023-2024 pour atteindre 201 millions de tonnes métriques, contre 178 millions en 2022-23.

Mais le gain de volumes est plus qu’anéanti par une baisse du prix du grade de référence Newcastle de 6 000 kilocalories par kg pour atteindre en moyenne 158 $ la tonne métrique en 2023-24, presque divisé par deux par rapport aux 303 $ en 2022-23.

Recettes d'exportation pour certains produits australiens
Recettes d’exportation pour certains produits australiens

Lithium doux

Des prix plus bas sont également prévus pour le lithium, le gouvernement s’attendant à ce que les exportations s’élèvent à 18 milliards de dollars australiens en 2023-24, contre 19 milliards de dollars australiens l’année précédente, même si le volume expédié devrait passer de 3,25 millions à 3,42 millions de tonnes métriques. .

Les exportations de cuivre devraient passer de 12 milliards de dollars australiens à 13 milliards de dollars australiens en 2023-2024, tandis que les volumes devraient passer de 836 000 à 865 000 tonnes métriques.

Les volumes d’exportation de nickel et de zinc devraient augmenter cette année, mais les valeurs devraient rester sensiblement les mêmes alors que les prix continuent de baisser.

Le minerai de fer est le plus gros des produits de base exportés par l’Australie, et la principale matière première de l’acier n’est pas classée comme un métal de nouvelle énergie, même si l’acier est un composant essentiel de nombreuses éoliennes et réseaux de transmission nécessaires à la transition énergétique.

Comme pour d’autres produits de base, la baisse des prix devrait réduire les recettes d’exportation du minerai de fer, avec 110 milliards de dollars australiens attendus en 2023-24, contre 123 milliards de dollars australiens l’année précédente, même si les volumes devraient augmenter à 918 millions de tonnes métriques à partir de 892 millions.

Les exportations de GNL devraient également chuter en valeur à 68 milliards de dollars australiens en 2023-24, contre 92 milliards de dollars australiens auparavant, avec des volumes en légère baisse à 81 millions de tonnes métriques contre 82 millions en 2022-23.

Dans l’ensemble, les recettes d’exportation totales des ressources en 2023-24 devraient s’élever à 389,7 milliards de dollars australiens, en baisse par rapport au niveau record de 459,5 milliards de dollars australiens en 2022-23.

Le principal point à retenir du rapport est que l’impact sur les matières premières énergétiques de la guerre en Ukraine s’est estompé et que les prix devraient être plus conformes aux normes historiques.

Mais peut-être plus important encore, le gouvernement australien ne prévoit pas une forte augmentation des recettes et des volumes d’exportation pour les principaux métaux de transition énergétique.

Au contraire, les gains de volume devraient être progressifs et les prix devraient être largement stables, les risques étant orientés à la baisse.

(Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur, Clyde Russell, chroniqueur pour Reuters.)

(Édité par Shri Navaratnam)

Source : mining.com

Angola-RDC : un consortium mené par Trafigura investira 555 millions $ dans le corridor ferroviaire de Lobito

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Le corridor ferroviaire, qui s’étendra sur une longueur de plus de 1700 km, servira notamment à transporter les minerais et les matières premières agricoles de la RDC vers un port situé sur la façade atlantique de l’Angola. Il devrait être étendu à la Zambie voisine dans une étape ultérieure.

Un consortium mené par le groupe de négoce de matières premières Trafigura va investir 555 millions de dollars dans un corridor ferroviaire qui reliera le port de Lobito en Angola à la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le ministère angolais des Transports dans un communiqué publié mardi 4 juillet.

Appelé Lobito Atlantic Railways, le consortium mobilisera 455 millions de dollars pour la construction d’un chemin de fer de 1 344 kilomètres en Angola et environ 100 millions de dollars pour une ligne ferroviaire de 400 kilomètres en RDC, a-t-on précisé de même source.

Outre Trafigura, le consortium comprend le groupe de BTP portugais Mota-Engil Engenharia e Construcao Africa et Vecturis SA, un opérateur ferroviaire privé basé à Bruxelles.

En juillet 2022, le gouvernement angolais avait attribué à Lobito Atlantic Railways un contrat de concession de 30 ans pour exploiter le corridor de Lobito, avec la possibilité de porter la durée à 50 ans si le chemin de fer est étendu à la Zambie voisine.

Les États-Unis avaient annoncé, en mai dernier, un investissement de 250 millions de dollars dans le corridor ferroviaire de Lobito. Cet investissement sera réalisé via l’agence gouvernementale US International Development Finance Corporation (DFC) dans le cadre de l’initiative « The Partnership for Global Infrastructure and Investment (PGII) », un vaste programme d’investissement dans les infrastructures dans les pays en développement lancé en juin 2022 par le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7).

Le corridor ferroviaire de Lobito reliera les mines de la RDC au port de Lobito en Angola.

Les minerais extraits en RDC, tels que le cuivre et le cobalt, sont actuellement expédiés vers le marché international via les ports des pays voisins, notamment de Dar Es-Salaam (Tanzanie), Beira (Mozambique), ou Durban (Afrique du Sud). L’acheminement des minerais vers ces ports se fait par voie terrestre et génère une congestion des routes et de longs délais de livraison.

Hormis le transport des ressources minières et d’autres catégories de marchandises, notamment des matières premières agricoles, le corridor de Lobito assurera aussi la mobilité des personnes, le volet transport de voyageurs étant confié à la société publique angolaise Benguela Railway.

Source : Agence Ecofin

Zambie : Metso obtient une commande de 22 millions $ d’équipements à la mine de cuivre Kansanshi

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En 2022, la mine de cuivre Kansanshi a livré 146 282 tonnes de cuivre. Son propriétaire canadien First Quantum Minerals veut y porter la production annuelle à 250 000 tonnes jusqu’en 2044 et a lancé en 2022 un projet de 1,25 milliard de dollars pour y arriver.

En Zambie, le fournisseur de technologies et d’équipements miniers Metso a obtenu un contrat de 20 millions d’euros (21,80 millions $) à la mine de cuivre Kansanshi. C’est l’annonce faite le 4 juillet par la société finlandaise qui précise que cette commande s’inscrit dans le cadre du projet d’agrandissement S3 annoncé en mai 2022 à la mine par son propriétaire canadien First Quantum Minerals.

Grâce à un investissement de 1,25 milliard $, le projet S3 permettra notamment d’ajouter une usine de traitement d’une capacité de 25 millions de tonnes par an à Kansanshi, résultant en une production annuelle de 250 000 tonnes jusqu’en 2044. À titre de comparaison, Kansanshi a livré 146 282 tonnes l’année dernière.

Pour rappel, Metso est un partenaire de longue date de First Quantum en Zambie. Peu après l’approbation de l’investissement suscité, la compagnie canadienne a ainsi passé commande en juillet 2022 de deux grands broyeurs d’une puissance totale de 50 MW. La commande annoncée ce mardi comprend notamment des concasseurs à cône, des cellules de flottation mécanique, des épaississeurs et un clarificateur.

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : le prêt de 20 millions $ pour le projet de graphite Lindi Jumbo sera disponible « sous peu »

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La construction de la mine de graphite Lindi Jumbo devrait être achevée au dernier trimestre 2023. Son propriétaire australien Walkabout Resources est en bonne voie pour atteindre cet objectif annoncé mi-juin, grâce au financement nécessaire pour achever les travaux.

Attendue pour fin juin, la première tranche du prêt de 20 millions de dollars approuvé le mois dernier par le gestionnaire de fonds Gemcorp sera finalement disponible « sous peu ». C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué publié le 4 juillet par le bénéficiaire Walkabout Resources à l’occasion de la signature de la documentation finale de ce financement destiné au développement de son projet de graphite Lindi Jumbo en Tanzanie.

La compagnie minière australienne précise que le premier tirage de la dette servira principalement à rembourser les fonds provisoires utilisés pour la construction. Ces mesures de financement provisoires comprenaient le paiement des fournisseurs par deux sous-traitants, TNR et Jinpeng, et un prêt-relais accordé par les actionnaires et les administrateurs, et ont permis de financer en grande partie les coûts de construction de la mine depuis février 2023.

Notons que la facilité de crédit de 20 millions de dollars est assortie d’une marge d’intérêt de 14% au-dessus du taux de référence SOFR. Le remboursement du capital devrait démarrer au troisième trimestre 2024, soit quelques mois après la fin des travaux de construction de la mine Lindi Jumbo, attendue pour le dernier trimestre 2023.

« Nous sommes très satisfaits de l’exécution finale de la facilité de crédit et du soutien de Gemcorp alors que nous entamons les dernières étapes de la construction de la mine de graphite de Lindi Jumbo », a commenté Andrew Cunningham, PDG de Walkabout.

Selon un rapport de Benchmark Mineral Intelligence publié cette année, la Tanzanie devrait produire plus de 10 % de l’offre mondiale de graphite d’ici 2030. L’entrée en production de Lindi Jumbo constitue une avancée dans la concrétisation de cette prévision.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Les termes clés du nouvel accord entre De Beers et le Botswana sur les diamants

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Depuis environ un demi-siècle, De Beers est le partenaire majeur du Botswana dans l’exploitation de ses immenses réserves de diamants. Le dernier accord entre les deux parties a expiré le 30 juin et son renouvellement était soumis à l’obtention par le gouvernement d’une plus grande part des revenus.

La compagnie nationale botswanaise de négoce de diamants Okavango Diamond Company (ODC) recevra désormais jusqu’à 50 % des pierres précieuses produites localement par Debswana, la coentreprise avec le groupe De Beers. C’est l’un des termes clés de l’accord de dernière minute annoncé le 30 juin 2023 par les deux parties et renouvelant leur partenariat jusqu’en 2033.

Dès la mise en œuvre de l’accord, ODC recevra 30 % de la production de Debswana, contre 25 % dans le précédent accord. Cette part augmentera progressivement pour atteindre 50 % d’ici la dernière année de l’accord. La hausse des quantités de diamants bruts obtenus par ODC devrait aider le gouvernement botswanais à honorer l’accord signé récemment avec le négociant de diamants belge HB Antwerp qui va céder 24 % de son capital à Gaborone en échange de la fourniture de pierres précieuses sur cinq ans.

Dans le nouvel accord avec De Beers, le gouvernement botswanais a également obtenu la création d’un fonds de développement économique Diamonds for Development. Doté d’un investissement initial de 1 milliard de pulas (environ 75 millions $), il soutiendra la diversification de l’économie locale, en vue de réduire la dépendance actuelle aux diamants. Sur la durée de l’accord, notons que l’investissement total de la filiale du groupe britannique Anglo American pourrait atteindre 10 milliards de pulas, soit 750 millions de dollars environ.

« Pour De Beers, c’est un privilège de renouveler son partenariat d’un demi-siècle avec le peuple botswanais […]. L’accord représente notre engagement à investir dans la production de diamants au Botswana, dans la chaîne de valeur du diamant du Botswana, dans l’économie de la connaissance du Botswana et, surtout, dans le peuple du Botswana », a commenté Al Cook, PDG du géant originaire d’Afrique du Sud.

Un exemple pour d’autres pays africains ?

De Beers produit 70 % de ses diamants au Botswana et son partenariat de longue date avec le gouvernement a joué un grand rôle dans le développement du pays, au point d’en faire un contre-exemple de la « malédiction des ressources naturelles » qui toucherait les pays africains. En arrachant à De Beers une plus grande part du gâteau grâce à la détermination du président Mokgweetsi Masisi, Gaborone montre à nouveau la voie à d’autres pays miniers du continent.

Alors que le président Félix Tshisekedi s’est rendu cette année dans le pays pour en apprendre plus sur le modèle botswanais afin de le dupliquer dans le secteur de l’exploitation des diamants en RDC, un autre pays africain est mieux placé pour s’inspirer du Botswana. Il s’agit de la Namibie, où la production du groupe De Beers a augmenté de 46 % l’année dernière pour atteindre 2,14 millions de carats. Dans l’accord actuel, la Namibie reçoit 15 % des diamants produits dans le pays par De Beers, mais le gouvernement souhaite revoir cette part à l’expiration du deal en 2026.

« Pour l’instant, nous sommes à 15 % et, par conséquent, lorsque nous reverrons l’accord, nous envisagerons également d’augmenter les 15 % à autre chose », déclarait en avril dernier le ministre des Mines Tom Alweendo en marge d’une réunion avec son homologue angolais.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : Shanta veut produire 169 000 onces d’or à Singida sur les cinq ans à venir

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La Tanzanie, plus important producteur d’or en Afrique de l’Est, abrite une nouvelle mine d’or depuis mars 2023. Il s’agit de Singida, pilotée par Shanta Gold. La compagnie compte sur cet actif pour atteindre dès 2024 une production globale de plus de 100 000 onces d’or par an.

Dans un communiqué publié le lundi 3 juillet, Shanta Gold a révélé son plan minier pour les 5 prochaines années à Singida, sa mine d’or en service depuis mars 2023 en Tanzanie. La compagnie veut y produire 169 000 onces d’or durant la période, soit une moyenne annuelle de 34 000 onces.

Pour y parvenir, Shanta étudie entre autres la possibilité d’ajouter un deuxième broyeur à son usine pour doubler la capacité de traitement actuelle de 1 000 tonnes par jour. En attendant, la société vise une production de 24 000 à 26 000 onces d’or à Singida cette année, en considérant la période allant d’avril à décembre 2023.

« Notre stratégie est axée sur trois piliers clairs: l’optimisation des opérations, la réduction des coûts et la maximisation de la durée de vie de la mine. […] Nous avons déjà identifié un potentiel d’augmentation de la production d’or grâce à des ressources supplémentaires à la fois dans nos licences minières existantes et environnantes », explique Eric Zurrin, DG de Shanta Gold.

Actuellement, la compagnie examine en effet des cibles de forage potentielles afin de lancer une campagne d’exploration au troisième trimestre 2023. Des résultats concluants pourraient lui permettre de prolonger la durée de vie de la mine, qui peut être exploitée jusqu’à 2030 selon les données actualisées. Notons que durant cette période de 7 ans, une production moyenne annuelle de 31 000 onces d’or est attendue à Singida.

Rappelons que Shanta Gold possède une autre mine d’or en Tanzanie, New Luika, où elle prévoit produire entre 66 000 et 72 000 onces en 2023. La société table par ailleurs sur une production globale de 90 000 à 98 000 onces cette année.

Source : Agence Ecofin

ActuMines/ActuLex

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ActuMines

 Côte d’Ivoire – La junior minière Firering Strategic Minerals a annoncé ce 30 juin les résultats de l’année 2022. La société a précisé l’obtention d’un investissement de 18,6 millions de dollars de la part de Ricca Resources Ltd pour financer l’avancement du projet Atex et la licence Alliance adjacente. Un programme de forage RC est prévu durant cette seconde moitié de l’année 2023. (Fireringplc)

Barrick Gold a versé 56 millions de dollars à titre de redevances et d’impôts en 2022, grâce à la mine d’or Tongon, selon le rapport fiscal annuel publié au deuxième trimestre 2023 par le géant minier canadien. Barrick précise qu’il a versé 113 millions un an plus tôt, ce qui constitue une baisse de 50,4 % en glissement annuel. Les dividendes perçus par l’État en raison de sa participation minoritaire dans l’actif ont également diminué de 60 % en glissement annuel pour atteindre 8 millions de dollars. (Agenceecofin.com)

Ghana – Galiano Gold Inc. a annoncé le 30 juin 2023, la sélection d’un entrepreneur minier pour la mise en œuvre de son plan d’exploitation minière à sa mine d’or Asanko, située dans la ceinture aurifère d’Asankrangwa. Matt Badylak, PDG de la compagnie, a déclaré « Galiano reste sur la bonne voie pour réaliser le plan de vie de la mine décrit dans le rapport technique de 2023, avec une moyenne de près de 220 000 onces par an sur une durée de vie de la mine de 8,5 ans. » (Galianogold)

Mali – Le gouvernement a subi le week-end dernier son premier remaniement d’ampleur en deux ans. Ce changement d’équipe annoncé le 1er juillet 2023 via un décret du président de la Transition Assimi Goïta a été marqué par la nomination du professeur de droit Amadou Keita au poste de ministre des Mines. Le portefeuille du ministre des Mines a été amputé des volets Énergie et Eau dans le nouveau gouvernement. (Agenceecofin.com)

Zambie – Les mines de cuivre de Mopani ont livré 72 694 tonnes en 2022, contre 87 618 tonnes en 2021, soit une diminution de 17 % en glissement annuel. C’est ce qu’a indiqué la compagnie minière nationale ZCCM Investment Holdings (ZCCM-IH) dans son bilan annuel, précisant que cette baisse de la production de cuivre a entrainé une perte de 298,1 millions de dollars l’année dernière, en hausse de plus de 300 % par rapport aux 74,2 millions de dollars de 2021. (Agenceecofin.com)

Afrique – Le récent essoufflement du rythme des ventes des véhicules électriques (VE) à l’échelle mondiale jette l’incertitude sur les projets liés aux minéraux stratégiques en Afrique et risque de perturber les plans des pays producteurs, selon un rapport publié le 29 juin par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs. (Agenceecofin.com)

France – La réduction des émissions industrielles et des transports passe par le développement de carburants non-fossiles de synthèse : pour promouvoir les projets de production de ces électro-carburants, des acteurs de la filière ont annoncé mardi la création d’un « Bureau français des e-fuels ». (Connaissancedesenergies.org)

Russie-Arabie Saoudite – Les prix du pétrole ont augmenté mardi matin à la suite de nouvelles annonces de réduction de la production par la Russie et l’Arabie saoudite. La Russie a annoncé lundi une réduction de 500 000 barils par jour, tandis que l’Arabie saoudite a confirmé qu’une réduction quotidienne de 1 million se poursuivrait jusqu’en août. (Proactiveinvestors.co.uk)

Chine – Le pays profite de la chute des prix du cobalt pour augmenter ses réserves, a rapporté Bloomberg. L’Administration nationale chinoise des réserves alimentaires et stratégiques prévoit d’acheter environ 2 000 tonnes de cobalt, selon des personnes proches du dossier. Les raffineurs chinois dépendent fortement des mines de cobalt de la RDC, bien que l’Indonésie émerge rapidement comme un grand producteur. (Oilprice.com)

ActuLex

 Vente d’actions d’une société minière – Le géant des mines et des matières premières Glencore (LON : GLEN) a proposé à PolyMet Mining (NYSE : PLM) (TSX : POM) d’acheter les actions de la société qu’elle ne possède pas déjà pour 2,11 dollars en espèces chacune, soit environ 71 millions de dollars. Cette décision donnera au géant suisse une propriété directe de NorthMet, en passe de devenir la première mine de cuivre-nickel du Minnesota. (Mining.com)

Octroi de permis d’assèchement pour la mine d’or galloise – Alba Mineral Resources PLC a bondi de près de 50 % après avoir appris qu’elle avait obtenu les permis écologiques requis pour l’assèchement prévu et l’exploration associée des chantiers de Lower Llechfraith, sa principale cible dans la mine d’or de Clogau-St David’s, dans le nord du Pays de Galles. (Proactiveinvestors.co.uk)

Négociation pour le règlement d’un différend gazier – Le Koweït a de nouveau appelé l’Iran lundi à des négociations à propos du champ gazier de Dorra, objet d’un différend entre les deux pays, après que Téhéran a dit se préparer pour y lancer les opérations de forage. Le Koweït a réaffirmé qu’il partageait avec l’Arabie saoudite voisine les « droits exclusifs » sur ce gisement, dont une grande partie est située à la frontière maritime entre les deux pays arabes du Golfe. (Zonebourse.com)

Transaction – Marex, l’un des plus grands courtiers privés en matières premières au monde, basé à Londres, a annoncé lundi qu’il avait acquis Global Metals Network (GMN), une société de négoce de métaux recyclés basée à Hong Kong, afin d’étendre ses activités dans le secteur axé sur le développement durable. (Zonebourse.com)

Non-respect des obligations dans les opérations minières – Les motivations du tycoon des mines et du pétrole, Benedict Peters, à développer le projet de platine de Maflox Claims se sont émoussées depuis son arrivée au Zimbabwe en 2019. Sa société Bravura n’a ni tenu ses obligations réglementaires, ni engagé les investissements promis aux autorités. En revanche, elle se positionne discrètement sur le gisement de lithium de Kamativi. (Africaintelligence.fr)

Règlement des différends devant CIRDI relatif aux Blocs 321 et 323 – La société nationale coréenne KNOC porte son conflit contre Abuja en arbitrage. Après avoir épuisé tous ses recours au Nigeria, Korea National Oil Corp en appelle au CIRDI pour régler son conflit au sujet des blocs 321 et 323. (Africaintelligence.fr)

Attribution de permis d’exploration – La société minière canadienne Trigon Metals a annoncé dans un communiqué publié le mercredi 28 juin 2023, qu’elle a décroché 07 nouveaux permis d’exploration d’argent et de plomb dans le projet Addana, situé dans la ville de Tata, dans le sud du Maroc pour une période trois ans renouvelables. (Minesactu.info)

Accord d’exploitation conjointe de gisements de pétrole Arabie Saoudite et Iran – En mars dernier, l’Arabie saoudite et l’Iran ont annoncé qu’ils avaient convenu de rétablir les relations diplomatiques dans le cadre d’un accord négocié par la Chine, mettant fin à une rupture de sept ans. A titre de rappel, L’Iran et l’Arabie saoudite partagent plus de 28 gisements de pétrole et de gaz qui n’ont jamais été exploités en raison de désaccords en termes de volume d’exploitation et de niveau d’accès. (Oilprice.com)

Zambie : la baisse de la production de cuivre contribue à une perte de 298 millions $ à Mopani

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Des centaines de millions $ doivent être investis afin d’exploiter pleinement le potentiel des mines de cuivre de Mopani en Zambie. Un processus visant à trouver l’investisseur idéal est en cours, avec la participation du sud-africain Sibanye-Stillwater et du chinois Zijin Mining.

En Zambie, les mines de cuivre de Mopani ont livré 72 694 tonnes en 2022, contre 87 618 tonnes en 2021, soit une diminution de 17 % en glissement annuel. C’est ce qu’a indiqué la compagnie minière nationale ZCCM Investment Holdings (ZCCM-IH) dans son bilan annuel, précisant que cette baisse de la production de cuivre a entrainé une perte de 298,1 millions $ l’année dernière, en hausse de plus de 300 % par rapport aux 74,2 millions $ de 2021.

Depuis le rachat des actifs de cuivre de Mopani auprès de Glencore en 2021, la compagnie traverse diverses difficultés liées à la vétusté des infrastructures minières. C’est d’ailleurs un arrêt de la fonderie pendant 45 jours, en raison de travaux de maintenance et de remise en état indispensables, qui a contribué à la baisse de la production de cuivre. Les dépenses effectuées à Mopani, principalement pour le développement minier, la maintenance et la remise en état, ont ainsi presque doublé, passant de 39 millions $ en 2021 à 77,4 millions $ l’année dernière.

Pour rappel, ZCCM-IH estime à plus de 300 millions de dollars l’investissement nécessaire au cours des trois prochaines années pour développer de nouvelles infrastructures en vue de doubler la production de cuivre. 150 millions $ supplémentaires seront nécessaires pour le capital de maintien sur la même période. Grâce à ces fonds, Mopani devrait pouvoir livrer annuellement plus de 200 000 tonnes de cathodes de cuivre à partir de 2027.

Pour obtenir ces deux financements, ZCCM Investment Holdings a engagé il y a un an, la banque d’investissements Rothschild pour un examen stratégique en vue de trouver un partenaire. Quatre compagnies minières sont actuellement dans la dernière ligne droite pour s’engager à ses côtés à Mopani, dont le chinois Zijin Mining et le sud-africain Sibanye-Stillwater. Le choix des autorités zambiennes devrait être annoncé d’ici la fin du mois de juillet, selon le ministre des Finances Situmbeko Musokotwane.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : les impôts et redevances générées par la mine d’or Tongon ont baissé de 50 % en 2022

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Située à 55 km au sud de la frontière avec le Mali, la mine d’or Tongon est en production depuis 2010, avec 201 000 onces livrées l’année dernière. Son propriétaire revendique une contribution économique de 268 millions de dollars en Côte d’Ivoire en 2021.

En Côte d’Ivoire, Barrick Gold a versé 56 millions de dollars à titre de redevances et d’impôts en 2022, grâce à la mine d’or Tongon. C’est l’une des informations contenues dans le rapport fiscal annuel publié au deuxième trimestre 2023 par le géant minier canadien, qui précise qu’il a versé 113 millions un an plus tôt, ce qui constitue une baisse de 50,4 % en glissement annuel.

Les dividendes perçus par l’État en raison de sa participation minoritaire dans l’actif ont également diminué de 60 % en glissement annuel pour atteindre 8 millions de dollars. Aucune explication n’a été fournie par la compagnie pour expliquer cette réduction des recettes publiques. La production totale d’or a seulement baissé de 4 % à 201 000 onces, alors que les ventes attribuables d’or se sont établies à 178 000 onces en 2022, contre 185 000 onces en 2021.

En définitive, la contribution économique de Barrick en Côte d’Ivoire a diminué de 9 % en glissement annuel pour atteindre 244 millions de dollars. Cette contribution inclut aussi bien les impôts, redevances minières et les dividendes, que les salaires des employés et les paiements aux fournisseurs locaux.

Tongon est située à 628 kilomètres au nord de capitale économique ivoirienne Abidjan et à 55 kilomètres au sud de la frontière avec le Mali. La mine est détenue à 89,7 % par Barrick, avec une participation de 10 % de l’État ivoirien et des intérêts de 0,3 % contrôlés par des investisseurs locaux. Entrée en production en 2010, la mine peut être exploitée jusqu’en 2026.

« Au cours des 13 dernières années, nous avons contribué à l’économie ivoirienne à hauteur de plus de 2,1 milliards de dollars sous forme d’impôts, de redevances, de dividendes, de salaires, de paiements aux fournisseurs locaux et de développement des infrastructures », précise Barrick.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin