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Le monde minier se tourne vers l’argent saoudien pour l’approvisionnement en métaux critiques

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Un accord de 2,6 milliards de dollars annoncé la semaine dernière a ouvert la voie à un changement potentiellement historique dans le paysage des investissements dans les métaux et les mines : l’arrivée de l’Arabie saoudite en tant qu’acteur clé.

L’accord avec Vale SA donne au royaume une part de 10% dans l’un des principaux fournisseurs mondiaux de nickel et de cuivre – des métaux essentiels nécessaires à la décarbonation. Il a également eu d’autres discussions, notamment avec Barrick Gold Corp. sur l’investissement dans une grande mine de cuivre au Pakistan, selon des personnes proches du dossier. S’exprimant en privé, les dirigeants des meilleurs mineurs ont déclaré que la valeur de l’accord de jeudi montrait clairement que les Saoudiens étaient prêts à dépenser de l’argent.

La Chine a été pendant des années l’acheteur dominant et une source clé de financement, car elle cherchait à sécuriser l’approvisionnement pour son industrialisation rapide. Mais alors que les tensions avec l’Occident se sont accrues, l’industrie minière est maintenant confrontée à une pression accrue pour chercher ailleurs.

L’Arabie saoudite cherche à prendre des participations minoritaires dans des actifs miniers mondiaux qui, au fil du temps, permettront d’accéder à des approvisionnements en minéraux stratégiques. Le pays cherche également à construire une industrie de transformation des métaux qui pourrait à son tour rendre plus attrayante pour les mineurs internationaux l’exploitation de ses gisements miniers – un pilier central des efforts saoudiens pour diversifier l’économie loin du pétrole.

Le royaume a investi massivement dans des actifs industriels et financiers et a même bouleversé le monde du sport en achetant essentiellement le jeu de golf professionnel et en se concentrant sur le football. Cependant, l’accord avec Vale annoncé la semaine dernière est sa première grande incursion dans le secteur minier. Manara Minerals, une nouvelle entreprise entre le fonds souverain du royaume et la société minière d’État, obtiendra une participation dans les activités de métaux de base de Vale, donnant à l’Arabie saoudite un intérêt dans les mines de l’Indonésie au Canada produisant du cuivre, du nickel et d’autres métaux industriels.

Pour les producteurs occidentaux, le royaume offre un accès à des réservoirs de capitaux profonds, qui sont attrayants car les fonds chinois deviennent moins acceptables politiquement, mais aussi car certains investisseurs institutionnels sont devenus moins à l’aise avec l’exploitation minière au détriment des préoccupations environnementales.

Selon le constructeur de mines en série Robert Friedland, qui a passé ces dernières années à développer l’un des plus grandes opérations de cuivre au monde, en République démocratique du Congo, avec l’aide de fonds chinois.

“Maintenant, probablement, la plus grande source de capitaux pour l’industrie minière viendra du Moyen-Orient”, a-t-il déclaré dans une interview le mois dernier.

Mais l’Arabie saoudite offre autre chose que de l’argent froid : un soutien politique aux entreprises qui cherchent à se développer dans le monde musulman alors que les dépôts dans les juridictions plus traditionnelles s’épuisent.

Le canadien Barrick est en pourparlers avec le Fonds d’investissement public au sujet d’une participation potentielle dans son projet de cuivre Reko Diq au Pakistan, qui est une frontière relativement intacte pour l’industrie minière internationale, selon des personnes proches du dossier. Amener les Saoudiens à bord allégerait non seulement le fardeau financier de Barrick, mais introduirait également un partenaire qui a une influence politique significative au Pakistan, ont déclaré les gens.

Les porte-parole du PIF et de Barrick n’ont fait aucun commentaire.

Les poches profondes de l’Arabie saoudite peuvent également présenter des défis pour les plus grands producteurs qui recherchent leurs propres accords. Désireux d’être plus exposés au cuivre et au nickel, les mineurs ont commencé à signer les plus gros chèques depuis plus d’une décennie. BHP Group et Rio Tinto Group – les deux plus grands – viennent de conclure des accords de plusieurs milliards de dollars pour se développer dans le cuivre, tandis que Glencore Plc a tenté d’acheter Teck Resources Ltd.

Pendant des années, les grands producteurs se sont retrouvés à plusieurs reprises surenchéris par les entreprises chinoises lorsqu’il s’agissait d’acheter des mines. Les entreprises métallurgiques et minières appartenant à l’État chinois ont été disposées à payer des valorisations que les entreprises occidentales ne pouvaient tout simplement pas égaler. L’Arabie saoudite semble désormais disposée à faire de même, mettant potentiellement certaines transactions hors de portée des acheteurs traditionnels de l’industrie.

Les dirigeants de deux des plus grandes sociétés minières, qui ont passé des années à évaluer des actifs de métaux de base tels que ceux détenus par Vale, ont déclaré en privé qu’ils étaient surpris par le prix de l’accord de la semaine dernière, qui évaluait l’unité à 26 milliards de dollars (RBC Capital Markets dit qu’il valait environ 21 milliards de dollars.)

Pourtant, contrairement aux entreprises chinoises, l’Arabie saoudite est actuellement plus intéressée par la sécurisation des participations – garantissant l’approvisionnement futur en minéraux critiques – plutôt que par l’achat pur et simple puis l’exploitation des actifs.

L’Arabie saoudite a posé un jalon plus tôt cette année lorsqu’elle a annoncé que la nouvelle entreprise investirait dans des actifs miniers à l’échelle mondiale, avec 3,2 milliards de dollars pour les investissements initiaux. Le pays organise une conférence minière annuelle, qui a réuni cette année le PDG de la plus grande société minière du monde, Mike Henry de BHP, ainsi que le président du no. 2 producteur Rio Tinto – une avancée majeure par rapport aux orateurs précédents. Les PDG d’autres grands mineurs devraient y assister l’année prochaine.

Pour les sociétés minières à la recherche de fonds, la récente répression des gouvernements américain et canadien contre les investissements chinois dans les principales sociétés de métaux a changé le paysage de l’investissement. Cela a donné une ouverture aux pays du Moyen-Orient comme l’Arabie saoudite pour combler le vide.

“Tout a changé”, a déclaré Friedland.

« Le gouvernement américain a une politique ‘ABC’ : Anything But China. Ainsi, le gouvernement américain s’adresse plutôt aux dirigeants du Moyen-Orient et leur dit : « Vous devriez donner au peuple africain une alternative pour financer les mines en Afrique. Recyclez une partie de ces pétrodollars.

(Par Thomas Biesheuvel et Jacob Lorinc, avec l’aide de Mariana Durao, Dinesh Nair, Archie Hunter et Matthew Martin)

Source : mining.com

L’arrivée des batteries sodium-ion pourrait donner du fil à retordre aux pays africains producteurs de lithium (rapport)

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Même si elles ne sont pas encore adaptées à certaines applications comme les smartphones et les ordinateurs portables, les batteries au sodium pourraient engendrer une réduction de la demande mondiale de lithium allant jusqu’à 37% d’ici 2035.

Les batteries sodium-ion, qui commencent à être adoptées par de grands constructeurs automobiles pour produire des voitures électriques plus abordables, pourraient pousser les pays africains producteurs de lithium et les compagnies minières spécialisées à réduire leurs ambitions, selon un rapport publié le 28 juillet par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs.

1 alerte

Intitulé « Alerte sur le marché du lithium : les premières batteries au sodium sont annoncées en Chine », le rapport rappelle que la première génération de batteries sodium-ion a été lancée en 2021 par l’entreprise chinoise CATL, qui compte parmi ses clients les géants automobiles Tesla, BMW ou Volkswagen. Mais les recherches ont beaucoup évolué en moins de deux ans, à telle enseigne que le premier cas d’utilisation de cette technologie devrait intervenir au quatrième trimestre 2023. CTAL a confirmé que constructeur automobile chinois Chery devrait être le premier à utiliser ses batteries au sodium dans son modèle de véhicules à énergie nouvelle (NEV), iCar, qui sera lancé avant la fin de l’année en cours.

Le fabricant de batteries se targue d’être parvenu concevoir une batterie sodium-ion dont la stabilité « dépasse les exigences réglementaires », et dont la densité énergétique peut atteindre 160 Wh/ kg. Mieux, il prévoit déjà une deuxième génération qui aura une densité de plus de 200 Wh/kg.

De son côté, Renault et sa filiale chinoise Jiangling Motors Electric Vehicle (JMEV) ont annoncé qu’un nouveau modèle de véhicule, l’EV3, sera doté d’une batterie sodium-ion, alors que BYD prépare une offre de batterie mixte : une partie des cellules en sodium-ion, une autre en LFP (Lithium-fer-phosphate).

Moins cher

L’intérêt croissant des constructeurs automobiles pour les batteries au sodium tient au fait que cette technologie alternative est moins onéreuse que le lithium.

Une batterie au sodium coûte 20% moins cher par kilowattheure qu’une batterie au lithium. Cela s’expliquerait par le fait que le sodium est beaucoup moins cher que le lithium, car beaucoup plus abondant (dans les sels de roche et les saumures du monde entier) et mieux réparti sur le globe.

La fabrication d’une batterie sodium-ion ne nécessite pas également de nickel ou encore de cobalt, comme c’est le cas dans les cellules de batteries lithium-ion. De plus, l’extraction du sodium est moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement que l’extraction du lithium. Ainsi, le remplacement du lithium par le sodium permettrait de réduire de 10% le coût d’un véhicule électrique.

Vers une baisse de la demande de lithium

Toutefois, la balance penche encore en faveur du lithium en matière de densité énergétique. Selon les experts, la densité énergétique des batteries au sodium est 25 % moins importante que celle des batteries LFP. Une évolution des recherches pourrait cependant réduire cet écart, car contrairement aux batteries au lithium, les batteries au sodium en sont aux premières générations. En attendant, plusieurs analystes pensent que le sodium, à défaut de représenter une grosse menace pour le marché du lithium, pourrait grignoter sur des segments de marché spécifiques, notamment les véhicules électriques low-cost, et relâcher ainsi la pression sur la chaîne d’approvisionnement du lithium.

Le rapport élaboré par notre confrère Louis-Nino Kansoun précise d’autre part que les batteries au sodium ne peuvent pas pour le moment concurrencer celles au lithium dans tous les domaines d’application. Les batteries sodium-ion ont des particularités qui limitent la portée de leur utilisation. Outre une densité énergétique plus faible (elles stockent moins d’énergie par unité de poids ou de volume), ces batteries se caractérisent par la fragilité de leurs électrodes qui ont tendance à se dégrader plus rapidement que celles des batteries lithium-ion, ce qui réduit leurs performances globales et leur durée de vie. Les batteries au sodium sont, de ce fait, moins adaptées aux applications portables telles que les smartphones et les ordinateurs portables, qui nécessitent des batteries légères et à haute densité énergétique.

Malgré ces points faibles, le sodium représente aujourd’hui un concurrent sérieux au lithium dans les domaines des batteries de véhicules électriques et du stockage de l’énergie. Dans ce cadre, le fournisseur de données sur les énergies propres BloombergNEF s’attend à ce que la croissance des batteries au sodium réduise la demande mondiale de lithium de 37 %, soit 1,4 million de tonnes d’ici 2035. Il s’agit cependant d’un scénario extrême qui impliquerait que les mineurs de lithium ne parviennent pas à suivre le rythme de la consommation de la prochaine génération de batteries haut de gamme et que les risques de pénuries prolongées se concrétisent.

Le scénario de base envisagé par BloombergNEF prévoit que le sodium prendra des parts sur le segment le moins cher et le plus bas du marché automobile en Chine, et remplacera jusqu’à 272 000 tonnes de la demande de lithium en 2035. Ce chiffre représente environ 7% de la demande du métal gris à cet horizon.

Des ambitions bridées en Afrique ?

Pour sa part, le cabinet d’étude de marché Precedence Research estime que la taille du marché mondial des batteries sodium-ion passera de 0,86 milliard de dollars en 2022 à 4,8 milliards de dollars d’ici 2032, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 19,3 % durant cette période.

D’autres cabinets s’attendent, quant à eux, à ce que le marché mondial des batteries sodium-ion, enregistre un taux de croissance annuel moyen allant de 15 à 17%.

Dans une étude conduite en 2020, l’agence minière nationale chilienne (Cochilco) prévoyait que la demande mondiale de lithium devrait atteindre près de 2 millions de tonnes en 2030, dont 79% proviendraient du secteur automobile.  Mais ces prévisions pourraient être revues à la baisse en cas d’accélération de l’adoption des batteries au sodium. La possibilité que les niveaux de croissance prévus pour le prix du lithium baissent existe aussi.

Cette situation pourrait pousser les compagnies actives sur les projets de lithium en Afrique à revoir leurs prévisions de rentabilité. En dehors des mines en production au Zimbabwe, les projets les plus avancés se trouvent pour le moment en RD Congo, au Mali, au Ghana et en Namibie. Pour ces compagnies comme pour les pays hôtes, un éventuel essor des batteries au sodium pourrait impliquer qu’il faille réduire les espoirs de recettes attendues.

Deux pays africains devront particulièrement surveiller les évolutions sur le marché des batteries. Il s’agit de la RD Congo et de la Zambie, qui travaillent depuis plusieurs mois sur un projet commun pour développer une industrie locale de batteries de véhicules électriques et se positionner ainsi sur d’autres maillons de la chaîne de valeur des minéraux critiques que ces pays possèdent dans leur sous-sol (lithium, cobalt, nickel, etc.).

Les pays africains producteurs du lithium sont plus que jamais appelés à réexaminer leurs plans et à revoir leurs prévisions de bénéfices en prenant en compte non seulement le risque que représente la concurrence des batteries au sodium, mais aussi d’autres alternatives au émergentes comme la technologie VRFB (Vanadium Redox Flow Battery). Selon les prévisions du cabinet Guidehouse Insights, les déploiements annuels de systèmes VRFB à l’échelle mondiale devraient atteindre environ 32,8 GWh par an d’ici à 2031, soit un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 41 %.

Source : Agence Ecofin

Soudan du Sud : le gouvernement veut utiliser ses recettes pétrolières pour mettre en œuvre la transition énergétique

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La question de la transition énergétique est un enjeu global majeur. Pour le Soudan du Sud, comme pour beaucoup de pays africains, elle ne peut être mise en œuvre sans investissement dans les énergies fossiles comme le pétrole et le gaz.

Puot Kang Chol (photo), le ministre sud-soudanais du Pétrole s’est exprimé mardi 25 juillet au sujet de la stratégie du Soudan du Sud dans de cadre de la transition énergétique. Le responsable a expliqué que la politique énergétique du pays n’exclut pas des investissements dans le renouvelable, mais ceux-ci sont corrélés à l’exploitation des ressources pétrogazières dont dispose le pays.

Le plan des autorités sud-soudanaises, c’est d’utiliser les revenus générés par la monétisation de ces dernières pour soutenir la transition énergétique en facilitant l’électrification, vitale pour la croissance économique du pays.

« Nous nous concentrons sur le développement de ce que nous avons sous la main, à savoir les combustibles fossiles. Nous sommes conscients du fait que le monde est en train de passer des combustibles fossiles à une énergie plus propre et plus verte. Nous n’y sommes pas opposés, nous y sommes favorables », a déclaré Puot Kang Chol. Et d’ajouter : « Notre budget dépend à 85 % du pétrole. Nous devons donc nous développer davantage et produire plus pour répondre aux besoins de notre population. Le pétrole maintient notre peuple en vie ».

L’opinion du ministre sud-soudanais fait écho aux voix de nombreux politiques et analystes appelant à la mise en œuvre d’une transition énergétique qui soit juste et équitable, en prenant en compte une réalité dans laquelle plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’énergie et à des technologies de cuisson propre sur le continent.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Libye : Schlumberger recrutée pour le forage de trois puits sur les champs pétroliers d’Al-Waha et de Nasser

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Depuis plusieurs mois, la Libye multiplie les opérations liées à la monétisation des ressources pétrolières. Le pays s’est fixé comme objectif d’accroitre sa production d’or noir.

En Libye, la National Company for Drilling and Maintenance of Oil Wells, une filiale de la société publique du pétrole (NOC) a signé mercredi 26 juillet un contrat avec la multinationale des services pétrogaziers Schlumberger.

Selon les parties prenantes, le deal devrait impliquer le forage d’un ensemble de trois puits, répartis sur les gisements pétroliers d’Al-Waha et de Nasser. Aucun calendrier n’a été annoncé concernant l’exécution de la campagne forage prévue. D’après la NOC, la signature de cet accord va soutenir la croissance du secteur pétrolier libyen et stimuler la monétisation de l’or noir.

Le gouvernement a annoncé il y a quelques mois son projet de générer davantage de recettes en augmentant le plateau de la production pétrolière de 8 % pour atteindre 1,3 million b/j d’ici la fin de l’année, contre environ 1,2 million b/j actuellement.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

Soudan du Sud : le Parlement souhaite suspendre l’allocation des recettes pétrolières à destination de l’État d’Unity

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Le Soudan du Sud est un État fédéral qui conformément à sa législation attribue une quote-part des recettes pétrolières nettes, aux États contribuant le plus à la monétisation des réserves pétrolières.

Au Soudan du Sud, l’Assemblée nationale veut faire stopper l’attribution, comme l’exige la loi soudanaise sur la gestion du pétrole, d’une part de 3 % des revenus pétroliers à l’État d’Unity. En effet la loi impose de lui allouer 2 à 3 % de la rente pétrolière à condition toutefois qu’un comité de développement communautaire (CDC) présidant à la gestion des fonds alloués, soit clairement mis en place. Ce qui n’est actuellement pas le cas dans l’État d’Unity.

Lors d’une récente session au Parlement, Changkuoth Bichiok Reath, le président de la commission des finances et de la planification économique au Parlement, a appelé au strict respect des textes.

« La Commission observe que le gouvernement de l’État d’Unity n’a pas établi de Comité de Développement communautaire (CDC) pour gérer leur part de pétrole de 3 %. La commission demande au ministre des Finances et de la Planification de suspendre les transferts de la part de pétrole de 3 % à l’État jusqu’à ce que les CDC soient constitués et fonctionnent », a déclaré le parlementaire.

Cette mesure, saluée par plusieurs autorités, intervient dans un contexte de mise en œuvre d’une série de réformes visant à améliorer la répartition équitable des revenus pétroliers du Soudan du Sud, mais aussi la transparence des mécanismes d’allocation de ces derniers. Notons que depuis plusieurs semaines, les autorités multiplient les initiatives visant à attirer davantage d’investisseurs étrangers pour stimuler l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Nigéria : le Parlement diligente une enquête sur l’acquisition des intérêts d’OVH Energy par NNPC Ltd

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Début octobre 2022, la société publique du Pétrole (NNPC Ltd) s’était offert les intérêts dans le segment aval d’OVH Energy, une compagnie locale spécialisée dans la distribution de produits pétroliers.

Au Nigéria, le Parlement a des doutes quant à la transparence de l’acquisition, par la NNPC Ltd, des actifs précédemment détenus dans le segment aval, par la société locale OVH Energy. Ce vendredi 28 juillet, la Chambre des représentants a ouvert une enquête au sujet de cette transaction, à la suite de l’adoption d’une motion à cet effet.

Une commission spéciale a été mise sur pied pour diriger les investigations avec pour objectif d’éclaircir d’ici quatre semaines les circonstances entourant l’acquisition dont les détails financiers n’avaient alors pas filtré. Un rapport devrait être présenté à cette échéance.

D’ici là, les législateurs ont ordonné la suspension du processus d’acquisition de la branche Marketing d’OVH Energy, de même que le projet de transférer le siège de la NNPC Retail, la division du groupe chargée de la distribution au détail de produits pétroliers, d’Abuja à Lagos.

Notons que le deal conclu l’année dernière avec OVH Energy a fait entrer 380 stations-service, 8 unités de production de gaz de pétrole liquéfié (GPL), 3 réservoirs de stockage de carburant pour aéronefs et 12 entrepôts, dans l’escarcelle de la société publique de pétrole.

Abdel-Latif Boureima 

Source : Agence Ecofin

La Tanzanie veut annuler une décision l’obligeant à payer plus de 100 millions $ à une compagnie australienne

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Mi-juillet, le tribunal d’arbitrage de la Banque mondiale a condamné l’État tanzanien à payer 105,9 millions $ à Indiana Resources. Un verdict dû au retrait illégal quelques années plus tôt d’un titre minier à la société australienne sur un projet de nickel.

La Tanzanie a demandé au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) d’annuler sa décision récente obligeant son gouvernement à verser une indemnité de plus de 100 millions USD à la compagnie minière australienne Indiana Resources. C’est l’annonce faite le 26 juillet par la compagnie, qui indique qu’un comité ad hoc sera constitué pour examiner cette requête, avant de rendre une décision qui sera sans recours.

Selon l’article 52 de la convention régissant le fonctionnement du CIRDI, le tribunal d’arbitrage de la Banque mondiale, quelques cas seulement, dont la corruption d’un membre du Tribunal ou un vice de forme dans sa constitution, peuvent donner lieu à l’annulation d’une sentence arbitrale.

« Un premier examen des documents déposés par la Tanzanie, de l’avis de nos représentants légaux, ne montre pas que la Tanzanie sera en mesure de satisfaire aux exigences justifiant l’annulation », indique cependant Indiana Resources.

Pour rappel, l’indemnité due par la Tanzanie s’explique par le retrait jugé illégal d’un titre minier appartenant à Indiana Resources sur un projet de nickel.

Source : Agence Ecofin

Côte d’Ivoire : les mines d’or Yaouré et Sissingué ont livré 86 402 onces au deuxième trimestre 2023

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L’australien Perseus Mining exploite les mines d’or Yaouré et Sissingué en Côte d’Ivoire. Au premier trimestre 2023, la production d’or de la compagnie dans le pays a baissé de 17 % en glissement annuel pour s’établir 76 556 onces.

La compagnie minière australienne Perseus Mining a produit 86 402 onces sur ses deux mines ivoiriennes d’or au deuxième trimestre 2023. S’il s’agit d’une hausse de 13 % par rapport au trimestre précédent, la production est néanmoins en baisse d’environ 8 % en glissement annuel.

Dans le détail, la mine d’or Yaouré a livré 72 367 onces, alors que Sissingué a produit 14 035 onces. Cela porte la production des deux mines sur les six premiers mois de l’année à 163 000 onces, performance qui a permis à Perseus de dépasser ses prévisions pour l’exercice financier 2023 clos le 30 juin dernier. La compagnie indique notamment une production d’or de 535 281 onces grâce à ses trois opérations en Afrique de l’Ouest, contre 494 014 onces en 2022.

En dehors de la Côte d’Ivoire, Perseus Mining est en effet présente aussi au Ghana, précisément à la mine d’or Edikan. Cette dernière a livré 103 952 onces au cours du premier semestre 2023.

Source : Agence Ecofin

Cameroun : la signature de Paul Biya est attendue pour le permis minier du projet de bauxite Minim Martap

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La Guinée est le premier producteur africain de bauxite, et le deuxième au niveau mondial. Sur le continent, d’autres pays peuvent lui emboiter le pas dans les années à venir, à l’image du Cameroun qui fonde de grands espoirs sur les ressources disponibles à Minim Martap.

Au Cameroun, la signature de Paul Biya est le dernier obstacle à franchir par Canyon Resources pour poursuivre le développement de son projet de bauxite Minim Martap. C’est ce que la compagnie minière australienne a indiqué le 27 juillet, dans une mise à jour relative au processus d’octroi du permis minier.

Au cours des trois derniers mois, Canyon a en effet avancé davantage dans les discussions avec le gouvernement camerounais, avec notamment la tenue d’une séance de travail le 31 mai avec le ministre des Mines par intérim. La compagnie poursuivra durant le reste de l’année une campagne de lobbying auprès des autorités locales, particulièrement du Premier ministre Joseph Ngute, pour faciliter la délivrance du précieux sésame, mais n’a pas donné plus de précisions sur la date à laquelle le permis serait délivré.

En cas de succès de cette procédure, les prochaines étapes pour Canyon Resources concerneront l’obtention du financement pour construire la mine et le début des travaux. Selon une étude de faisabilité bancable publiée en juin 2022, Minim Martap peut livrer annuellement 6,4 millions de tonnes de bauxite à haute teneur sur une durée de vie initiale de 20 ans.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

La production mondiale de charbon a atteint un nouveau pic historique en 2022 (AIE)

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En 2022, c’est le charbon qui a représenté la plus grosse part des revenus cumulés des 40 plus grandes compagnies minières au monde, une première en 13 ans. Cette performance a été rendue possible par une hausse des prix du combustible fossile, mais également de la production minière.

La production mondiale de charbon a augmenté de 8 % en glissement annuel pour atteindre 8,6 milliards de tonnes en 2022. Il s’agit d’un nouveau pic historique selon le Coal Market Update publié le 27 juillet par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Cette croissance de la production est portée principalement par la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Dans l’Union européenne, notons que la production de charbon a augmenté pour la deuxième année consécutive, atteignant 349 millions de tonnes, soit une hausse de 5 % par rapport à 2021. La Russie a enregistré de son côté une production stable (-0,2 % par rapport à 2021) à 442 millions de tonnes, quand la production aux États-Unis a augmenté de 3 % à 542 millions de tonnes.

En Afrique du Sud, premier producteur du continent, la baisse de la consommation intérieure et les perturbations ferroviaires ont limité la performance des mines en 2022. La production de charbon n’y a en effet progressé que de 0,5 % en glissement annuel, et devrait même diminuer en 2023. Selon les prévisions de l’AIE, la nation arc-en-ciel produira seulement 220 millions de tonnes de charbon en 2023, soit une baisse de 4,2 % en glissement annuel.

Source : Agence Ecofin