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Côte d’Ivoire : Turaco cède sa participation dans un permis d’exploration aurifère litigieux

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Turaco Gold, anciennement Manas Resources, détient plusieurs permis d’exploration aurifère en Côte d’Ivoire, un pays qui s’est imposé ces dernières années comme un des principaux producteurs d’or en Afrique de l’Ouest.

La junior minière Turaco Gold a annoncé le 7 novembre un accord en vue de céder ses 35 % d’intérêts dans le permis d’exploration aurifère Boundiali Nord. L’acheteur, Plusor Global, s’est engagé en échange à faire exécuter un programme de forage au diamant de 3 500 mètres sur un projet choisi par Turaco.

Couvrant 260 km² dans le nord de la Côte d’Ivoire, le projet Boundiali Nord fait l’objet d’un litige avec le partenaire local détenant les 65 % d’intérêts restants. Ce litige, dont les détails ne sont pas divulgués, existerait depuis l’acquisition du portefeuille ivoirien de Resolute par Turaco en août 2021.

Si l’accord est conclu, le règlement de ce différend restera à la charge de l’acheteur. Plusor est une société d’exploration créée par Caigen Wang, fondateur et ancien directeur général de Tietto Minerals. Ce dernier qui a développé avec succès la mine d’or Abujar pour le compte de Tietto, possède « une grande expérience de la Côte d’Ivoire », précise le communiqué de Turaco.

Source : Agence Ecofin

Vedanta finalise son retour dans l’exploitation du cuivre en Zambie

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La Zambie ambitionne de produire 3 millions de tonnes de cuivre d’ici 2030, afin de mieux profiter de la hausse de la demande mondiale. Pour plus que tripler sa production, le pays a besoin d’importants investissements.

Vedanta Resources et le gouvernement zambien ont paraphé lundi 6 novembre un accord qui rétablit la propriété de la société du milliardaire indien Anil Agarwal sur Konkola Copper Mines. La société détenait en effet ces actifs qui ont été ensuite saisis par l’ancien régime en 2019, pour non-respect de certaines promesses d’investissement.

Après une longue bataille judiciaire, suivie de quelques mois de négociations, les deux parties ont convenu en septembre dernier d’un accord. En échange de la restitution des actifs, Vedanta s’est engagée à investir environ 1,2 milliard de dollars dans les opérations. La concrétisation de cet engagement financier devrait aider le gouvernement zambien dans son objectif de produire annuellement 3 millions de tonnes de cuivre d’ici la fin de la décennie.

Pour rappel, le gouvernement détient 20 % d’intérêts dans Konkola Copper Mines, contre 80 % pour Vedanta.

Source : Agence Ecofin

Cuivre-Cobalt : une start-up californienne soutenue par Gates et Bezos veut investir dans le secteur minier en RDC

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La société américaine KoBold Metals utilise l’IA dans l’exploration de minéraux nécessaires à la transition énergétique. Alors qu’elle travaille déjà sur un projet de cuivre en Zambie, l’entreprise soutenue par plusieurs milliardaires américains cible la RDC pour s’étendre sur le continent.

KoBold Metals, une start-up californienne soutenue par un fonds dont les bailleurs comprennent les milliardaires Bill Gates et Jeff Bezos, envisage d’investir dans le secteur minier congolais. C’est ce qu’a déclaré le CEO, Kurt House, dans un entretien accordé à Bloomberg, indiquant que la RDC est probablement « le meilleur endroit au monde » pour les types de matériaux que recherche sa société.

Selon les détails relayés mardi par plusieurs médias internationaux, l’entreprise aurait déjà fait une offre pour un actif, qui n’a pas abouti à une transaction. Il n’a pas donné le nom de l’actif en question, ni les produits concernés.

Il faut cependant rappeler que KoBold Metals est une start-up qui utilise l’intelligence artificielle pour trouver les minéraux indispensables à la transition énergétique. Quand on sait que la RDC est le leader mondial de la production de cobalt et le premier producteur africain de cuivre, on peut avoir une idée des minerais potentiels que pourrait viser la société dans ce pays.

Par ailleurs, notons qu’il ne s’agit pas du premier pays africain auquel s’intéresse cette start-up. En décembre 2022, KoBold Metals a annoncé un investissement de 150 millions USD au profit du projet de cuivre Mingomba en Zambie. Avec ses partenaires, elle veut y développer ce qui pourrait devenir l’une des plus grandes mines de cuivre au monde, qui hébergerait 247 millions de tonnes de minerai, titrant en moyenne 3,64 % de cuivre. L’entrée en service pourrait intervenir d’ici 10 ans.

Louis-Nino Kansoun 

Source : Agence Ecofin

Principaux acheteurs du pétrole du Gabon (2021)

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En 2021, l’Asie a été la principale destination du pétrole gabonais, avec l’Inde, la Chine et la Corée du Sud ayant capté 60% des 65,9 millions de barils exportés au cours de l’année pour une valeur de 2555,8 milliards FCFA, selon un rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives dans le rapport (ITIE).

Source : Agence Ecofin

Comparaison de l’évolution des productions d’or du Ghana et de l’Afrique du Sud de 1990 à 2022

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Parmi les raisons qui ont contribué à la baisse de performance de l’industrie minière sud-africaine, le rapport Ecofin Pro « Comment le Ghana a ravi à l’Afrique du Sud le titre de producteur d’or africain N°1 » mentionne les difficultés d’extraction. Les mines d’or sud-africaines sont vieillissantes et il faut creuser de plus en plus profondément pour récupérer le précieux minerai, ce qui entraine des coûts plus élevés. À cela il faut ajouter les problèmes de logistique et d’électricité qui touchent l’ensemble du secteur minier local.

Source : Agence Ecofin

Libye : OMV annonce la reprise de ses opérations d’exploration pétrolière pour février 2024

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En décembre 2022, Khalifa Abdul-Sadiq, l’un des membres du Conseil d’administration de la société publique du pétrole (NOC), avait évoqué la possibilité que la compagnie pétrolière OMV relance ses opérations de prospection pétrogazière en Libye.

La société pétrogazière OMV, basée en Autriche, a annoncé, dimanche 5 novembre, la reprise imminente de ses activités d’exploration pétrolière et gazière en Libye. La relance de ces dernières devrait intervenir d’ici le mois de février 2024.

Ce développement intervient dans la foulée d’une nouvelle rencontre à Tripoli, entre les dirigeants de l’entreprise et ceux de la National Oil Corporation (NOC), la société publique chargée des hydrocarbures en Libye.

Il s’agissait d’une réunion technique, au cours de laquelle les parties prenantes ont passé en revue les activités menées par OMV depuis le début de l’année et discuté de la feuille de route opérationnelle de l’entreprise pour 2024.

Présente en Libye depuis 1975 et ayant contribué à l’extraction de 33 000 b/j d’or noir en 2022, OMV détient des intérêts dans des champs pétroliers exploités par les opérateurs locaux Zueitina et AGOCO.

La compagnie autrichienne a activement participé à la recherche d’hydrocarbures dans les bassins sédimentaires libyens à terre et en mer, notamment ceux de Syrte, Murzuq, Cyrénaïque, Kufra, Pelagian ainsi que celui de Ghadamès sur lequel Sonatrach, la société publique du pétrole d’Algérie a récemment confirmé son retour imminent.

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin       

Sénégal : Kosmos Energy s’offre des intérêts supplémentaires dans Yakaar-Teranga

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Vers la fin du mois d’octobre 2023, une information faisant état d’une procédure de cession par British Petroleum (BP), de ses parts dans le périmètre gazier sénégalais en mer Yakaar-Teranga, avait filtré.

La société pétrolière Kosmos Energy a annoncé lundi 6 novembre qu’elle a acquis des participations supplémentaires dans la zone d’intérêt Yakaar-Teranga située au Sénégal. Ses intérêts sur place passent à 90 % de participation contre 30 % précédemment.

Corrélativement à cette évolution, Kosmos Energy devient l’opérateur de ce périmètre et a désormais comme seul partenaire Petrosen, la société publique du pétrole du Sénégal qui détient les 10 % d’intérêts restants.

Ce développement vient confirmer l’information de retrait de BP, précédent opérateur de ce site. Récemment en effet, la nouvelle de négociations pour la cession des 60 % de participation de la compagnie britannique dans l’exploration de Yakaar-Teranga avait été annoncée.

Jusqu’ici, aucun détail n’a filtré concernant le montant de cette transaction qui reste soumise aux approbations gouvernementales habituelles. Pour Andrew G. Inglis, président-directeur général de Kosmos Energy, l’opération est stratégique parce qu’elle permet d’accélérer le développement du champ à un prix compétitif qui soutient, entre autres, « l’objectif du Sénégal de fournir un accès universel et fiable à une énergie à faible coût ».

Le plan de développement du gisement Yakaar-Teranga qui renfermerait environ 25 trillions de pieds cubes (Tcf) de gaz, prévoit la production d’environ 550 millions de pieds cubes standard de gaz par jour, dont une partie destinée à l’approvisionnement énergétique local et l’autre, à l’exportation, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).

Abdel-Latif Boureima

Source : Agence Ecofin

Marché volontaire du carbone en Afrique subsaharienne : opportunités, défis et limites

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En 2021, le volume des transactions du MVC a dépassé les 200 millions de tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone, pour une valeur de marché estimée à 2 milliards $. L’Afrique présente un potentiel important dans ce contexte, compte tenu de ses abondantes ressources naturelles.

Le marché volontaire du carbone (MVC) est un mécanisme de marché qui permet aux entreprises, aux gouvernements et aux particuliers d’acheter des crédits-carbone pour compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces crédits-carbone sont générés par des projets qui réduisent ou suppriment les émissions, tels que les projets d’énergie renouvelable hors réseau.

Ce marché connaitrait une croissance et une transformation significatives selon un rapport de l’initiative du gouvernement américain Power Africa. Un dynamisme particulièrement intéressant pour les pays africains qui pourraient en profiter pour répondre aux besoins de financement climatique de leurs économies.

C’est dans ce contexte que l’Initiative des marchés du carbone en Afrique (ACMI) a été lancée par SEforALL en 2022 afin d’accroître la participation du continent au MVC. Elle gère actuellement des programmes visant à obtenir jusqu’à 1 milliard de dollars d’engagements sur le marché afin de promouvoir des crédits-carbone africains de haute qualité.

L’ACMI a par ailleurs annoncé son objectif de produire 300 millions de crédits-carbone par an d’ici à 2030, ce qui permettrait de débloquer 6 milliards $ de revenus et de soutenir 30 millions d’emplois. À long terme, d’ici 2050, l’Initiative vise à produire plus de 1,5 milliard de crédits par an en Afrique et à mobiliser 120 milliards de dollars.

Mais si les opportunités pour les pays africains dans le marché volontaire du carbone semblent évidentes, les saisir pleinement reste tout de même un défi à relever, particulièrement pour les petits projets, comme les projets solaires hors réseau qui sont nombreux en Afrique.

Les procédures complexes et lentes liées à la production et à la vente de crédits carbone peuvent en effet retarder les recettes, ce qui est prohibitif, en particulier pour les petits projets et les entreprises locales.

La mise en place de projets carbone est également souvent coûteuse, ce qui peut constituer un obstacle important pour les petites entreprises. Enfin, la sensibilisation et la compréhension limitées du marché du carbone parmi les acheteurs et les investisseurs potentiels excluent plusieurs acteurs du MVC.

Le développement du marché volontaire du carbone en Afrique nécessite donc d’attirer les entreprises locales et les nombreux projets de petite taille par le biais de réglementations et de transactions plus simples et plus uniformes.

Limites du marché volontaire du carbone (MVC)

S’il est évident qu’intégrer le MVC présente des avantages au vu des opportunités citées, il faut néanmoins rappeler que son efficacité est remise en question par plusieurs organisations. Des publications et des organisations telles que Guardian et Greenpeace ont en effet émis des réserves et des critiques.

Ces critiques portent notamment sur les projets de compensation carbone qui ne réduiraient pas le volume d’émissions promis et sur le fait que les crédits-carbone permettent aux industries polluantes de retarder leur transition vers des technologies et des pratiques plus propres. Mais aussi par rapport à l’absence de registre central et de procédures de déclaration normalisées, ce qui permet aux entités de vendre les mêmes crédits carbone plusieurs fois.

Abdoullah Diop

Source : Agence Ecofin

Mauritanie : dépassé par l’or en 2022, le minerai de fer n’est plus le premier produit d’exportation (ITIE)

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Les Mines constituent un poids lourd de l’économie mauritanienne. Porté par le minerai de fer, l’or et le cuivre, le secteur a contribué à hauteur de 22 % au PIB de la Mauritanie en 2021.

En 2022, l’or est devenu pour la première fois le premier produit d’exportation de la Mauritanie. Dans son rapport annuel publié en octobre dernier, le comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) indique que les exportations du métal jaune ont plus que doublé par rapport à 2021, pour atteindre 58 milliards d’ouguiyas (1,46 milliard $).

Ce chiffre record qui représente 41 % des exportations totales de la Mauritanie, s’explique par une hausse de 171 % en glissement annuel du volume d’or exporté, à 549 700 onces contre 202 700 onces en 2021. Outre la reprise des activités de la mine d’or Tasiast, exploitée par le canadien Kinross Gold, la hausse du volume exporté provient aussi de la vente massive d’or par la Banque centrale de Mauritanie.

Pendant ce temps, les exportations de minerai de fer, historiquement premier contributeur aux exportations mauritaniennes, ont baissé de 15,3 % en glissement annuel pour s’établir à 47,2 milliards d’ouguiyas (1,18 milliard $). Il s’agit de 33,4 % des exportations totales mauritaniennes. Le rapport attribue cette situation à « la baisse des cours du fer sur le marché international, et ce, en dépit de la hausse des quantités exportées (12,7 millions de tonnes en 2021 contre 13,3 millions de tonnes en 2022) ».

Au total, les recettes d’exportations extractives ont augmenté de 34,4 % par rapport à 2021 pour atteindre 141,5 milliards d’ouguiyas (3,56 milliards $) en 2022. Le secteur extractif a représenté environ 70 % des exportations totales, en légère hausse par rapport à 2021. La part du secteur extractif dans le PIB a également progressé, passant de 22 % en 2021 à 24 % l’année dernière. Enfin, près de 30 % des recettes du budget de l’État proviennent du secteur extractif.

À titre de rappel, le secteur extractif de Mauritanie est exclusivement constitué de produits miniers. Outre l’or et le minerai de fer, le pays produit aussi du cuivre, dont les exportations ont atteint 3,4 milliards d’ouguiyas (85,64 millions $) en 2022.

Emiliano Tossou

Source : Agence Ecofin

Tanzanie : la mine de graphite Lindi Jumbo est bien placée pour entrer en service début 2024

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En Tanzanie, la mine Lindi Jumbo devrait livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite à son entrée en production. Elle contribuera à faire du pays l’un des plus grands producteurs mondiaux de ce minéral essentiel à la transition énergétique.

Selon une mise à jour publiée le 6 novembre par Walkabout Resources, la mise en service à sec de sa mine de graphite Lindi Jumbo sera réalisée au quatrième trimestre 2023. Cela permettra l’entrée en production de la mine au début de 2024, précise la compagnie.

La mise en service à sec consiste à effectuer des tests et des procédures sur l’usine de traitement, sans y introduire du minerai. Les travaux de génie civil essentiels prévus pour l’usine sont achevés à 100 %, alors que le taux d’exécution du bâtiment du concentrateur est de 85 %. La ligne électrique est par ailleurs déjà installée sur le site et a été mise sous tension.

« La mise en service au début de 2024 [peu après l’entrée en vigueur des restrictions chinoises à l’exportation] assurera le rôle de Lindi Jumbo en tant que plus grand producteur de graphite en grandes paillettes pour le marché du graphite expansible en dehors de la Chine », a commenté Andrew Cunningham, DG de Walkabout.

Selon une estimation de Benchmark Mineral, la part de la Tanzanie dans la production mondiale de graphite devrait passer de moins de 1 % actuellement à plus de 10 % dans les années à venir. L’entrée en production de Lindi Jumbo, mine qui devrait livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite, contribuera à l’atteinte de cet objectif.

Source : Agence Ecofin