Comme le Nigéria, l’Angola mise sur le développement du segment aval de son industrie pétrolière pour réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers. Deux raffineries de pétrole sont en construction à cet effet à Soyo et à Cabinda.
La compagnie publique chargée des hydrocarbures en Angola (Sonangol), et la China National Chemical Engineering (CNCEC), ont signé, mardi 6 juin, un protocole d’accord concernant le projet de raffinerie de brut initié à Lobito, au nord-ouest du pays.
Conformément à cette entente, Sonangol et CNCEC travailleront à mobiliser les fonds nécessaires pour poursuivre la construction de l’installation. En 2016, en effet, les travaux de construction de l’infrastructure avaient été suspendus en vue de réévaluer le projet.
Selon les estimations, le budget de ce dernier est évalué à plus de 2 milliards de dollars. Depuis 2021, les autorités angolaises multiplient les initiatives favorables au déblocage de ces fonds. Le pays a en effet lancé un appel d’offres international et mis en œuvre des incitations fiscales, entre autres, dans l’optique d’intéresser les investisseurs.
La CNCEC pourrait bénéficier de ces facilités fiscales si sa collaboration aboutit à la signature d’un accord de construction de la raffinerie. Cette dernière est d’une importance vitale pour l’Angola qui compte sur la concrétisation du projet pour rehausser sa capacité de raffinage et réduire le poids des importations des produits pétroliers dans sa facture énergétique.
Notons que l’installation de la raffinerie de Lobito n’est pas seulement importante pour l’Angola. Elle l’est également pour ses voisins, notamment la Zambie qui en avril 2022, a annoncé son intention de participer au projet.
Selon les prévisions, la décision finale d’investissement pour cet ouvrage qui aura à terme une capacité de traitement de 200 000 b/j de brut, devrait intervenir cette année pour une entrée en service annoncée pour 2026.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin