La mine Balama est la plus grande mine de graphite d’Afrique et l’atout majeur du Mozambique pour maintenir son statut de premier producteur du continent pour ce matériau essentiel aux batteries de véhicules électriques. Le succès de Syrah sur ce projet inspire d’autres sociétés dans la région.
Le gouvernement mozambicain a octroyé une concession minière de 25 ans à Triton Minerals pour son projet de graphite Cobra Plains. Le projet est situé à seulement 10 km de Balama (opérée par Syrah Resources), plus grande mine de graphite du continent africain.
Le projet héberge une ressource JORC de 103 millions de tonnes, titrant 5,2 % de carbone graphitique total (5,7 millions de tonnes). Si Triton possède le projet depuis plusieurs années, elle n’a pas beaucoup communiqué sur l’évolution des travaux d’exploration sur le site au cours de ces dernières années.
Le dernier article d’Agence Ecofin sur le projet remonte à 2014, et la compagnie croyait à l’époque détenir « le 4ème plus grand gisement de graphite au monde, en termes de tonnage ».
Pour Andrew Frazer, directeur exécutif de la compagnie, l’obtention de cette concession à Cobra Plains signifie que « Triton possède désormais deux ressources graphitiques d’importance mondiale avec un mélange diversifié de tailles de flocons », pouvant être utilisé pour des applications variées tant dans le secteur des batteries que dans celui de la construction.
La seconde ressource à laquelle il fait allusion est celle du projet Ancuabe où la société a concentré ses efforts au cours des dernières années. En juillet dernier, elle a publié une étude de faisabilité actualisée qui réduit le coût de construction de la mine à 90,3 millions de dollars, tablant sur une production annuelle d’environ 70 000 tonnes de concentré de graphite. La compagnie est actuellement en quête de financement pour concrétiser le potentiel du projet.
Louis-Nino Kansoun
Source : Agence Ecofin