La question de la transition énergétique est un enjeu global majeur. Pour le Soudan du Sud, comme pour beaucoup de pays africains, elle ne peut être mise en œuvre sans investissement dans les énergies fossiles comme le pétrole et le gaz.
Puot Kang Chol (photo), le ministre sud-soudanais du Pétrole s’est exprimé mardi 25 juillet au sujet de la stratégie du Soudan du Sud dans de cadre de la transition énergétique. Le responsable a expliqué que la politique énergétique du pays n’exclut pas des investissements dans le renouvelable, mais ceux-ci sont corrélés à l’exploitation des ressources pétrogazières dont dispose le pays.
Le plan des autorités sud-soudanaises, c’est d’utiliser les revenus générés par la monétisation de ces dernières pour soutenir la transition énergétique en facilitant l’électrification, vitale pour la croissance économique du pays.
« Nous nous concentrons sur le développement de ce que nous avons sous la main, à savoir les combustibles fossiles. Nous sommes conscients du fait que le monde est en train de passer des combustibles fossiles à une énergie plus propre et plus verte. Nous n’y sommes pas opposés, nous y sommes favorables », a déclaré Puot Kang Chol. Et d’ajouter : « Notre budget dépend à 85 % du pétrole. Nous devons donc nous développer davantage et produire plus pour répondre aux besoins de notre population. Le pétrole maintient notre peuple en vie ».
L’opinion du ministre sud-soudanais fait écho aux voix de nombreux politiques et analystes appelant à la mise en œuvre d’une transition énergétique qui soit juste et équitable, en prenant en compte une réalité dans laquelle plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’énergie et à des technologies de cuisson propre sur le continent.
Abdel-Latif Boureima
Source : Agence Ecofin