En 2023, la production zambienne de cuivre a chuté pour la troisième année consécutive à 698 000 tonnes. D’ici 2026, les autorités veulent franchir la barre du million de tonnes et tripler ensuite la production annuelle de cuivre dans les années qui suivent.
En Zambie, le président Hakainde Hichilema a lancé jeudi 11 avril le début des travaux de redémarrage de la mine de cuivre Luanshya. Il s’agit d’un projet à 500 millions de dollars de la China Non-Ferrous Metals Corporation (CNMC), destiné à redonner vie à un actif en sommeil depuis près de 20 ans et permettre la production annuelle de 40 000 tonnes de cuivre.
Le redémarrage de la mine s’inscrit dans une stratégie gouvernementale consistant à augmenter la production de cuivre, en baisse ces dernières années. L’objectif est d’atteindre en une décennie une production de 3 millions de tonnes, contre environ 700 000 tonnes en 2023. Selon le président zambien, le redémarrage de la mine Luanshya permettra aussi la création de plus de 3 000 emplois, participant à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des habitants.
Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre, derrière la RDC. Après plusieurs années de tensions entre les investisseurs miniers et l’État sous le régime de l’ancien président Lungu, le pays tente depuis 2021 d’attirer à nouveau les compagnies minières. Outre CNMC, les canadiens Barrick Gold et First Quantum ont prévu investir plusieurs milliards de dollars pour augmenter leur production dans le pays, alors que de nouveaux investisseurs sont entrés dans le secteur minier ces derniers mois, à l’instar de l’américain KoBold Metals.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin