Cuivre, lithium, graphite et terres rares sont des ressources actuellement très demandées dans le cadre de la transition énergétique. Plusieurs pays africains en hébergent d’immenses gisements, suscitant un intérêt croissant de la part d’investisseurs miniers locaux et d’ailleurs.
Le fonds sud-africain Q Global Commodities (QGC) a conclu un accord avec F9 Capital Management, fonds basé à Abu Dhabi, pour consacrer 1 milliard de dollars US à la production de minéraux essentiels à la transition énergétique. Il s’agira d’investir cette somme dans l’exploitation de gisements de lithium, de cuivre et de nickel en Afrique australe et orientale.
Selon les détails relayés par Bloomberg, un fonds de transition énergétique créé à cet effet et géré par F9 détiendra 30% des actifs choisis. Les investissements seront réalisés non seulement dans les mines, mais aussi dans les usines et la chaine logistique, a indiqué l’investisseur sud-africain Quinton Van der Burgh, qui détient et dirige QGC.
Il ne s’agit pas de la première incursion de QGC dans le secteur des métaux verts. Historiquement présente dans l’exploitation du charbon, la société s’est diversifiée au cours des 3 dernières années avec des investissements dans le nickel, le cuivre et même le lithium. Le dernier en date concerne la prise d’une participation dans Marula Mining, et par ricochet dans la mine de lithium et de tantale Blesberg en Afrique du Sud, ainsi que les projets de cuivre Kinusi et de graphite Bagamoyo en Tanzanie.
Le portefeuille de métaux géré par QGC atteindrait désormais une valeur estimée à plus de 1 000 milliards de rands (plus de 50 milliards $). L’intérêt du fonds pour les minéraux « verts » se justifie certes par la hausse de la demande mondiale dans le contexte de la transition énergétique, mais aussi par la richesse du continent en ce qui concerne ces ressources.
L’Afrique compte deux grands producteurs de cuivre avec la RDC, 3e à l’échelle mondiale, et la Zambie. D’ici 2026, le continent représentera également 40% de l’offre mondiale de graphite, selon le cabinet Benchmark Mineral, alors que d’immenses gisements de lithium au Mali, en RDC et au Zimbabwe sont en production ou y entreront dans quelques mois ou années.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin