Selon les données du Processus de Kimberley, l’Angola est le deuxième producteur africain de diamants en matière de valeur, avec 1,9 milliard de dollars de diamants exportés en 2022. La mine de Lulo, codétenue par la compagnie minière nationale Endiama et l’australien Lucapa, contribue à ce statut.
L’australien Lucapa Diamond a annoncé le 13 octobre les résultats d’un appel d’offres destiné à vendre sept diamants exceptionnels provenant de sa mine Lulo en Angola. La compagnie a enregistré un prix moyen par carat de 29 401 dollars, pour des revenus totaux de 15,7 millions de dollars.
Parmi les sept pierres mises en vente, on retrouve le diamant blanc de type IIA récupéré fin juin et un diamant rose de 66 carats, pour lesquels les prix les plus élevés ont été obtenus. À ces deux pierres s’ajoutent un diamant rose de 10 carats et des diamants blancs pesant 96 carats, 77 carats et deux de 51 carats chacun.
« Cet appel d’offres montre que la faiblesse actuelle des petits produits destinés au marché de la bijouterie diamantaire ne semble pas s’être répercutée sur les grandes pierres de haute qualité, pour lesquelles la demande et les prix restent élevés », a commenté Nick Selby, DG de Lucapa.
Le marché des diamants naturels est en effet en crise depuis quelques mois, avec une baisse de la demande et des prix dans un contexte de croissance du marché des diamants synthétiques. Cela peut réduire les revenus attendus cette année, aussi bien par les pays producteurs de diamants (en Afrique notamment), que les compagnies minières elles-mêmes.
Ces dernières semaines, les deux plus grands producteurs mondiaux, De Beers et Alrosa, ont donc pris la décision de réduire leur offre pour tenter de faire remonter les prix.
Emiliano Tossou
Source : Agence Ecofin