Alors que l’OPEP a drastiquement réduit son offre au cours de ces derniers mois et que malgré tout certains producteurs s’empressent de relever leurs productions, la hausse de la demande l’année prochaine, devrait être une opportunité pour ces pays.
Selon l’OPEP, en 2024, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour, pour atteindre un total quotidien de 104,3 millions de barils. Ce taux de croissance est deux fois plus élevé que celui prévu par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui conseille les pays importateurs et les consommateurs en général.
L’un des catalyseurs de cette situation est la demande chinoise qui reste solide malgré les indicateurs économiques incertains, ce qui devrait se poursuivre l’année prochaine. L’augmentation prévue de la demande devrait dépasser l’augmentation de l’offre des pays non membres de l’OPEP. Cela pourrait permettre à l’OPEP d’assouplir les contraintes de production imposées cette année pour stabiliser les prix.
D’ailleurs, plusieurs producteurs africains du cartel envisagent de soumettre une demande de relèvement de leurs plateaux de production pour 2024, lors d’une réunion qui devrait avoir lieu d’ici novembre prochain.
L’OPEP, dirigée par l’Arabie saoudite et ses partenaires, a en effet mis en œuvre des réductions de production pour équilibrer le marché dans le contexte d’une économie mondiale morose et d’une offre élevée. Les prix du pétrole ont récemment dépassé les 80 dollars le baril à Londres, atteignant leur plus haut niveau en deux mois.
La hausse des prix est également due aux réductions unilatérales supplémentaires effectuées par l’Arabie saoudite en juillet et en août. En juin, les 13 pays membres de l’OPEP ont pompé en moyenne 28,2 millions de barils par jour, soit un peu plus que le mois précédent, comme l’indique le rapport.
Olivier de Souza
Source : Agence Ecofin