Plus de la moitié de la production d’or du géant canadien Endeavour Mining ne viendra plus du Burkina Faso d’ici 2024. C’est du moins ce qu’il faut retenir des propos du PDG Sébastien de Montessus rapportés par Reuters, qui a indiqué, en marge du Mining Indaba, que l’augmentation de la production d’or en Côte d’Ivoire et au Sénégal soutiendra ce changement de cap.
En 2022, la production d’Endeavour au pays des Hommes intègres a déjà baissé de 18 % en glissement annuel, notamment en raison de la vente de l’une de ses mines d’or. Si la société continue d’opérer malgré la menace terroriste, ce conflit a néanmoins entrainé une hausse des coûts. Le transport aérien fait en effet désormais partie des modes de déplacement du personnel vers et depuis ses mines, sans oublier les frais liés à un renforcement de la sécurité.
Pendant ce temps, la compagnie canadienne a lancé l’année dernière la construction de sa deuxième mine d’or en Côte d’Ivoire, d’une capacité de production annuelle de plus de 200 000 onces sur 12 ans, avec une première coulée d’or attendue au troisième trimestre 2024.
Au Sénégal, Endeavour a lancé, toujours en 2022, un projet destiné à augmenter la capacité de production de son complexe aurifère Sabodala-Massawa. La première coulée d’or est prévue pour début 2024 et, selon l’étude de faisabilité définitive, cela ajoutera une capacité de production annuelle de 194 000 onces d’or entre 2024 et 2028.
Pour rappel, Endeavour Mining exploite actuellement six mines en Afrique de l’Ouest et est le premier producteur d’or de la sous-région. Ses actifs ont livré 1,4 million d’onces en 2022.
Emiliano Tossou
Source: Agence Ecofin